Un changement de vie radical
Avant de devenir traiteur et productrice de protéines végétales, j’étais consultante Marketing pour de grandes entreprises. J’ai dû tirer un trait sur cette vie lorsque je suis tombée malade, il y a dix ans de cela. J’ai revu toute mon alimentation pour en ôter toutes les protéines animales, le gluten, le sucre… Mais à l’époque, les boutiques d’alimentation proposaient peu d’alternatives. Je me suis alors tournée vers le savoir millénaire des temples bouddhistes vis-à-vis du végétarisme. Cela m’a fait découvrir une quantité de solutions pour remplacer les protéines animales. Je suis alors naturellement devenue végétarienne… et traiteur.
Comment je me suis lancée
L’envie de partager mon nouveau savoir m’a poussée à contacter des associations végétariennes, pour qui j’ai commencé à préparer des repas. Le bouche à oreille a bien fonctionné et j’ai été très vite sollicitée pour préparer le buffet d’un mariage, d’un anniversaire ou d’un baptême. Vous me direz, toutes les occasions sont bonnes pour bien manger !
Mon quotidien de traiteur
Cela consiste surtout à faire des achats de matières premières, à cuisiner, ranger, nettoyer et à livrer les préparations commandées. Je me retrouve parfois à gérer la mise en place du buffet et en assurer le remballage une fois le repas terminé. Il faut souvent cuisiner dans un local partagé avec d’autres traiteurs avec qui la cohabitation n’est pas toujours facile. Il faut faire preuve de réactivité comme de diplomatie.
La création de mon concept
Il y a deux ans, j’ai décidé de canaliser mon énergie en sélectionnant cinq produits phares dans ma carte. Petit à petit, le concept que je souhaitais développer s’est dessiné. J’ai décidé de me concentrer sur la matière première pour la fournir à d’autres professionnels de la restauration. Je me suis donc spécialisée dans la production d’un haché végétal à destination des restaurateurs et des particuliers. L’idée, c’est que chacun puisse se l’approprier pour l’intégrer dans ses recettes. Mon haché effiloché s’accompagne de multiples sauces adaptées aux goûts de chacun : la sauce barbecue convient parfaitement aux burgers, la sauce mexicaine peut se déguster dans des tacos et la teriyaki sera parfaite pour des sushis.
Mes projets
Je travaille à l’aide d’un coach sur l’élaboration d’une carte réduite : ça me permet de maîtriser davantage les coûts et de rationaliser les achats de matières premières. Rationaliser pour assurer la pérennité de son affaire, voilà mon secret ! Grâce à tout ça, j’ai pu lancer ma propre marque, VEEJEE FOOD, qui rend ainsi les protéines végétales accessibles à toutes et tous.
Mes conseils aux apprentis traiteurs
Au début de l’aventure, ma carte était à rallonge : une erreur classique de débutante ! En plus de ça, je cuisinais tout de A à Z, ce qui demande une énergie importante. J’ai découvert la fatigue physique qu’implique de rester debout toute la journée dans des températures extrêmes, de porter des cartons de produits et des cagettes de fruits et légumes. Je m'y suis habituée mais cette contrainte physique fait vraiment partie du métier de traiteur : il faut s’y préparer. Je conseillerais à quiconque envisage de se lancer dans cette activité de réaliser un stage durant quelques mois afin de découvrir tous les aspects du métier.
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