VICTOR
Moniteur de parapente
VICTOR, Moniteur de parapente
Citadin de base, Victor à tout quitté pour le parapente. Il vit aujourd’hui de sa passion en faisant voler des centaines de touristes par an !

Mon parcours avant de trouver ma passion

J’ai grandi à Paris. Après le lycée, j’ai fait un petit peu comme tout le monde, j’ai intégré une école de commerce parce que je ne savais pas ce que je voulais faire. L’été, j’allais souvent à Chamonix et c’est là que j’ai commencé à pratiquer le parapente. Chamonix est un endroit que j’adore, et je l’adore tellement que j’ai décidé de m’y installer à la fin de mes études. J’ai commencé un travail de commercial que j’ai rapidement quitté pour me former au métier de prof de parapente. Aujourd’hui, je suis fier d’avoir ma licence pour être instructeur.

Une formation qui demande de l’ambition 

La formation pour devenir prof de parapente n’est pas de tout repos et demande un certain dévouement. On commence par faire un stage d’initiation de 5 jours, s’il n’a pas déjà été fait avant. Cette initiation est suivie par un stage de progression, cela permet de voler seul sur un site que l’on connaît. Il faut ensuite passer le brevet de pilote. Une fois ces trois premières étapes franchies, il faut suivre des stages en tant que « spectateur », le but est de suivre des moniteurs de parapente pour apprendre le métier et que connaître les normes de sécurité sur le bout des doigts. À partir de la deuxième année, on aide et accompagne ces moniteurs avant de progressivement prendre son envol. 

Un métier où j’exerce deux activités distinctes

En tant que professeur de parapente j’ai deux activités. La première est de faire passer des stages d’initiation sur plusieurs jours pour les gens qui souhaitent apprendre à voler seul. L’autre est le baptême. Je fais voler des touristes pendant 30 ou 45 minutes, je leur fais découvrir la vallée et je leur fais vivre, pour la plupart, une première expérience dans le ciel. Personnellement, mon service préféré est le stage, voir les compétences et la pratique de mes étudiants évoluer est très gratifiant. En revanche, le baptême est ma ressource financière principale. 

Mon rythme de travail 

Mon rythme de travail évolue en fonction des saisons, l’été est la période la plus chargée de l’année grâce aux conditions météorologiques exceptionnelles. À cette période-là je travaille généralement dès l’ouverture des télécabines à 8h jusqu’à la fermeture vers 18h. L’hiver est beaucoup moins chargé et j’ai beaucoup de temps libre pour faire autre chose.  

Un métier rentable, qui me permet de voyager… 

Hormis le fait que je vive de ma passion tous les jours, devenir moniteur de parapente est une activité qui peut devenir très rentable, tout en ayant du temps libre pour se consacrer à d’autres choses. Les salaires peuvent plus ou moins varier en fonction de la vallée dans laquelle tu exerces. Pour ma part, Chamonix et Annecy sont considérées comme les capitales du parapente grâce aux conditions météorologiques incroyables. L’été, on vit super bien, un vol de baptême qui dure 30 minutes coûte entre 110 et 250€. Un jour d’été je peux faire jusqu’à dix vols ce qui me fait en moyenne 1 050€ par jour. De mi-juin à mi-septembre, je touche généralement 7000€ par mois. Rien qu’en travaillant 4 mois par an je pourrais me permettre de ne rien faire d’autre pendant l’année. Cependant, mes collègues et moi-même aimons mener une vie active. Certains sont moniteurs de ski pendant l’hiver, pour ma part, j’en profite pour voyager, voler à travers le monde et éventuellement, enseigner dans d’autres pays. Je mène la vie que j’ai toujours rêvé d’avoir. 

Un métier qui me permet d’avoir une vie de famille si je le souhaite

Pour l’instant, ce n’est pas un projet d’actualité. Mais si je décide de fonder une vie de famille un jour, cela pourra totalement coïncider avec mon métier. En parapente, on est totalement dépendant du soleil et des horaires des télécabines. Je commence vers 8h et je suis à la maison dès 18h30. Sans oublier les périodes hors saisons où je suis beaucoup plus libre et disponible pour m’occuper de mes enfants. 

Une passion avec des aspects difficiles

Pour moi, les journées que je préfère sont celles où je reçois un peu moins de passagers, cela me permet d’avoir plus de contacts avec eux, de créer du lien, de leur faire faire des vols un peu plus longs afin de leur faire découvrir la montagne. C’est une vraie partie de plaisir !  Mais honnêtement, ce n’est pas toujours un métier facile, il ne faut pas oublier que lorsque je décolle avec un passager, j’ai littéralement sa vie entre mes mains. Il y a un aspect lourd en termes de responsabilités. Les jours où je fais voler dix passagers je ne fais qu’enchaîner, il faut que je m’occupe des télécabines, que je prépare les passagers, que je leur explique les règles de sécurité, que je fasse le vol, que je range le matériel et que je recommence. Je n’ai quasiment pas le temps de manger et il faut rester très concentré. Ce sont des journées difficiles mais il faut le faire parce que financièrement, c’est très intéressant.  

Un métier humain qui m’offre beaucoup de souvenirs

Évidemment qu’il peut arriver d’être face à un client difficile, qui te prend de haut. Si je sens que ça m’agace ou qu’il y a trop de tension, je préfère ne pas faire le vol parce que cela risque d’être désagréable voire dangereux pour nous deux. Il faut néanmoins savoir s’adapter à la personne, garder son sang-froid, c’est une question de sécurité. Lorsque je fais voler un client, physiquement nous sommes très proches, il faut donc une réelle confiance. Inversement, et heureusement la plupart du temps, il y a un très bon feeling entre le client et moi. Dans ce cas-là, c’est une réelle partie de plaisir de lui faire découvrir la vallée, de voir ses réactions en live. Si j’ai le temps, je peux leur faire un vol plus long même s’ils n’ont pas payé pour. Ce n'est pas qu’une question d’argent, c’est également une vraie aventure !

De grandes ambitions pour l’avenir

À l’heure actuelle je suis indépendant. J’interviens dans une école de parapente, mais dans les années à venir, j’aimerais ouvrir ma propre école, continuer de faire des vols et des stages mais aussi manager mon école et d’autres moniteurs.
L’investissement initial n’est pas énorme. Le plus cher est le local, mais l’on a pas besoin d’avoir énormément de matériel. Il me faudrait au maximum 50 000€ pour me lancer sachant qu’ensuite, l’activité est rapidement rentable.  

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