☀️ Dans cet épisode de À Vous le Micro-Commerce, on part à la rencontre de Noémie Hachet, créatrice de motifs passionnée et véritable experte des couleurs et du textile. 🎨✨
Depuis toujours, Noémie est fascinée par la matière, en particulier le textile. Après des études en design textile, c'est un stage qui lui a fait découvrir l’univers des motifs… un vrai coup de cœur ! Aujourd’hui, elle accompagne ses clients dans la création de collections uniques, audacieuses et cohérentes, en puisant son inspiration dans les merveilles du quotidien. 🌈
Dans cet échange inspirant, elle nous partage son parcours, ses sources d’inspiration et son approche du design textile. Un épisode incontournable pour les passionnés de création et d’entrepreneuriat !
Bienvenue à tous les curieux qui aiment découvrir des parcours inspirants d'hommes et de femmes entrepreneurs. Ici, vous êtes sur la chaîne microco.com, dans le podcast À vous le microcommerce. Tous les mois, on rentre dans les coulisses d'un créateur, d'un artisan, d'un entrepreneur, et on y découvre ses failles, son parcours, les obstacles qu'il ou elle a pu rencontrer.
Bonjour Coralie.
C'est un plaisir partagé.
Exactement.
Oui, c'est ça. On appelle ça Surface Pattern Designer parce que les motifs qui découlent du design textile à l'origine en suivant mes études, mais qui s'adaptent à tout support. On peut penser aussi complètement en sol, mur, papier peint. On pourrait aussi appliquer ça sur des gourdes et des objets du quotidien.
Oui, en ce moment, on a besoin de joie dans notre quotidien, à partir de la bonne humeur, de la couleur.
Oui, bien sûr. La fibre artistique, elle est arrivée à moi par mon milieu familial. Mon papa était menuisier-charpentier, donc un travail très manuel que j'ai pu observer toute mon enfance.
Et ma mamie, passionnée par la couture et le tricot. Donc, elle m'a initiée rapidement à ses savoir-faire, et j'adorais passer des après-midi à tricoter avec elle. C'est la raison pour laquelle je me suis orientée vers un bac à art appliqué.
Dans l'idée, au début, d'être styliste, ou toujours dans l'idée du textile, mais peut-être plus de la mode. Et c'est là que j'ai pu découvrir aussi et développer des attraits pour les musées, les expos. Et donc, c'est là que ça s'est vraiment développé à l'âge du lycée, 15-16 ans.
Dans le cadre de mes études, oui, j'ai pu découvrir plein de médiums différents, que ce soit du modèle vivant, de la sculpture, donc de la céramique, du modelage, et puis tout type de peinture.
En design.
Oui, c'était vraiment génial, et c'est là que j'ai pu découvrir tous les types d'art appliqué, donc design produit, design d'espace, design textile, un petit peu. Et donc ensuite me conforter dans une voie qui a fini par être le design textile.
Oui, c'est ça.
J'ai suivi une formation, donc une licence qu'on appelle DnMAD en design textile au lycée de la mode à Cholet, qui a été vraiment formatrice et qui m'a donné envie de me lancer. C'est vrai que ce qui revenait, c'était mon envie d'indépendance et de me professionnaliser par moi-même. J'ai voulu, à la suite de mes études, me lancer…
C'est ça.
Oui, alors peut-être pour expliquer mon orientation vers le graphisme textile, parce que le design textile, c'est assez large finalement. On passe par le tissage, la maille, donc tricot, crochet, macramé. Enfin, il y a vraiment des techniques différentes.
Et en fait, j'ai eu la chance de réaliser un stage en création de motifs dans un bureau de style à Saint-Denis, qui m'a fait découvrir la création de motifs pour le linge de maison. Et c'est vrai que ça a été un réel coup de cœur, ça s'est super bien passé. Et je me suis dit, c'est ça, c'est ce que j'ai envie de faire.
Exactement, oui, j'ai beaucoup aimé la région. Je ne suis pas du tout originaire de Seine-Saint-Denis, mais de l'or atlantique. Et donc, c'est vrai qu'au plus de cœur pour Seine-Denis et région parisienne et Paris, pour toute l'art et la culture qu'on a à disposition et qui nous permet de ne pas nous ennuyer le week-end et une bouffée d'oxygène continuelle toute l'année.
Alors, je me suis immatriculée lors de mes études parce que j'ai eu une commande client et il me fallait que je puisse facturer.
Tout a été assez rapide et je ne me suis pas à ce moment-là posé la question de la structure.
Exactement, je le suis encore. Ensuite, j'ai eu des opportunités suite à mes études qui m'ont fait me rendre compte que j'avais besoin d'aide. Donc récemment, j'ai contacté La Miel, qui est un organisme, une association qui aide les entrepreneurs et qui a lancé un super programme
Ça s'appelle les Essentiels Plus, qui découle des Essentiels, un programme existant.
Et donc qui aide les femmes entrepreneurs à se développer. Et là, c'est l'idée de mettre un coup de boost. Donc, on a beaucoup d'ateliers mis en place, autant sur la gestion d'entreprises, mais aussi sur les indicateurs de performance, comment améliorer et prendre connaissance des orientations possibles de nos projets.
Donc, c'est une formation éclair, pendant trois mois
Alors, la prospection chez moi, se fait par deux biais. Déjà, par mail, par prospection classique, mail ou Instagram sur des petites marques, parce que c'est vrai que j'aime beaucoup. Et ça, c'est vraiment mes projets coups de cœur, travailler pour des marques plutôt éthiques, à demarches responsables, locales, vraiment à taille humaine.
Et donc là, c'est vrai que ça se passe plutôt sur Instagram. Je contacte forcément des grands groupes textiles par email, mais sinon, j'ai eu l'audace de participer et de m'inscrire au salon Première Vision en juillet dernier, qui est un salon international textile en général. On peut sourcer forcément des maquettes, des motifs, chez des dessinateurs, mais aussi, ça peut être des fournitures comme des fermetures à glissière, des boutons. Il y a tous les fabricants de textiles.
C'est vraiment très, très large et ça permet de rencontrer tous les acteurs textiles européens et mondiaux parce qu'il y a aussi le marché asiatique qui se déplace, notamment le marché mondial qui se dépasse sur ce salon.
Oui, j'ai eu pas mal d'euro-times positives, de nouveaux projets, d'achats de maquettes, et j'ai décidé de réitérer l'expérience en février.
Non, ce sont mes ressources propres.
Oui, je dirais de se faire confiance parce que je pense que c'est le plus difficile, surtout quand on est une femme, une femme jeune qui se lance. Oui. Il faut des ressources, il faut se faire confiance et croire en soi, vraiment croire en son projet et pas lâcher, parce que c'est vrai que l'entrepreneuriat, c'est que de haut et de bas.
Donc, c'est normal, ça fait partie du chemin. Et je pense que tout projet a ses bons côtés.
Je puise mon inspiration un petit peu dans tout ce qui se passe autour de moi dans mon quotidien. C'est vrai que j'aime aussi beaucoup bouger en me rendant sur des expositions, mais aussi le voyage qui fait vraiment partie intégrante de ma démarche et qui fait partie de moi. J'ai eu la chance de voyager en sortie d'études en Asie et en Indonésie.
Et c'est vrai que j'ai collecté beaucoup d'éléments graphiques que je reprends tout au long de mon processus et qui me tient à cœur aussi, qui fait un petit peu ma singularité.
Je dirais que ma fierté, c'est quand les clients reviennent à la fin du projet et sont vraiment satisfaits et me recommandent des motifs. J'ai réalisé un motif sur mesure pour une marque en lancement.
Une marque de foulard ruban. Très élégant et dans une démarche qui me tenait à cœur. Et cette jeune femme est venue me rencontrer sur Première Vision. Il y a tout de suite eu un feeling, et elle m'a demandé de raconter mon histoire sur un des foulards, comme un foulard signature. Donc vraiment un joli projet.
Et finalement, elle a décidé de me recommander plusieurs maquettes et de pérenniser sur ses prochaines collections la collaboration. Donc c'est vrai que c'est une fierté et c'est un projet sur lequel j'ai vraiment aimé travailler.
La marque s'appelle Maison Savotée.
Donc elle raconte un métissage entre le Cambodge et la France.
Superbe. En plus, il y a un petit peu d'Asie dans l'histoire. Magnifique.
Je suis régulièrement missionnée par une agence de style à Saint-Denis, qui me prend parfois plusieurs journées dans la semaine. Et donc mes missions sont très, très variées, autant en recherche de style ou accompagnement plutôt technique, nettoyer des dessins, des maquettes qui sont souvent de la gravure. Donc c'est très enrichissant et il y a cette dimension formatrice.
J'apprends encore beaucoup de choses et j'espère en apprendre chaque jour encore. Enfin, on n'a jamais fini de se former. Donc c'est vrai que c'est assez agréable.
Et l'autre partie de la semaine, en fonction des jours sur lesquels je suis missionnée, c'est assez varié. J'ai toujours plusieurs projets en cours, deux ou trois projets. Donc c'est vrai que je passe de l'un à l'autre, parfois même dans une journée, en fonction des retours des usines ou des fabricants.
Souvent, la prospection de tendance est assez liée avec les projets. En amont, avant de me dessiner, je vais proposer un axe de tendance qui découle de mes recherches et aussi de mes passages sur les différents salons textiles, comme Who's Next, Maisons et Objets, Premières Visions aussi. Et c'est intéressant de voir ce qui se passe autour de nous.
Et forcément, c'est aussi lié avec tout l'aspect sociologique aussi, des comportements des consommateurs, enfin de la population. Et donc, ça, c'est une partie du travail qui arrive en amont.
C'est vrai que sur le salon auquel j'ai participé en juillet, Première vision, j'étais la plus jeune exposante du salon et ça n'a pas été forcément bien accueilli par certains, et notamment des clients qui ne comprenaient pas le prix parce que je me suis forcément alignée sur tous mes exposants, c'est assez charté. Et c'est vrai qu'on m'a dit pourquoi tu es à ce prix-là, tu es jeune, tu devrais être moins chère, mais forcément, je crois en mon travail et je ne vois pas pourquoi je devrais être forcément moins chère s'il n'y a pas de différences visuelles entre un travail et celui des autres.
Voilà, c'est ça. C'est assez difficile des fois de devoir se justifier au quotidien et de prendre cette position d'entrepreneur en oubliant l'âge et le sexe, par exemple. Donc c'est vrai que ça, c'est quand même un frein qui revient régulièrement et pour lequel je me barre pour prouver que j'ai ma place comme tout le monde et voilà.
Oui, alors ce que j'imagine et ce que j'espère sur les prochaines années, les prochains mois, c'est d'intégrer encore plus de couleurs pour donner de la joie à vivre dans nos quotidiens qui fait du bien. Et ne pas rester dans ces couleurs très rassurantes que sont le beige, le gris, le noir. On a vraiment envie d'apporter de la joie, du bonheur dans nos quotidiens, que ce soit sur des secteurs mode traite apporté accessoires, ou bien la maison.
J'espère vraiment qu'on ira vers cette tendance-là.
On est un peu rassurés, même dans nos intérieurs, sur quelque chose de très pérenne. Mais non, ça fait du bien d'avoir un peu de peps. Et sinon, j'espère qu'on aura encore plus de fleurs.
C'est vrai que j'adore les végétaux, et j'espère encore pouvoir dessiner des fleurs sur les prochaines années.
Le Liberty, en fait, c'est une marque à la base anglaise, londonienne, qui est devenue…
Voilà, c'est ça.
Exactement. Mais sinon, c'est caractérisé par des petites fleurs très serrées. Donc, voilà. Mais sinon, les motifs floraux, en général, peuvent être différents du Liberty.
J'ai l'impression que la maxi fleur assez détaillée, un petit peu évanescente, parfois, avec des nuances apportées par l'aquarelle, par exemple. C'est vrai que je pense qu'on va revenir dans des dessins, non pas vectoriels, mais plutôt des fleurs dessinées à l'encre, qui en dévoilent toutes les nuances et qui font vivre la fleur.
Alors, je publie assez régulièrement mes motifs ou mes expériences du quotidien sur Instagram. Et sinon, j'essaye de poster un petit peu aussi sur LinkedIn, puisque je m'adresse à des professionnels principalement. Donc, je pense que ce réseau est assez adapté.
Noemi.hachet.
H-A-C-H-E-T.
Avec grand plaisir.
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