Jane Arnaudy
Cake design
N°33 : JANE ARNAUDY, fondatrice de JANETTE BOUDOIR

Dans cet épisode on part à la rencontre de Jane Arnaudy, fondatrice de @janetteboudoir.Elle nous plonge dans son univers sucré et créatif 🧁 et nous partage son parcours d'entrepreneure, ses motivations à se lancer et comment elle est passée de la mode au cake design. ✨ Tu découvriras aussi comment elle a réussi à développer son réseau et pourquoi Jane s’est orientée par la suite vers le BtoB. Un échange riche en enseignements pour tout entrepreneur en quête d’inspiration !

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Bienvenue à tous ceux qui sont curieux de découvrir des récits inspirants d'hommes et de femmes entrepreneurs. Ici, vous êtes sur notre chaîne et microco.com dans notre podcast “À vous, le micro-commerce”. Chaque mois, on s'entretient avec un entrepreneur pour découvrir son parcours et les coulisses de son activité.

Quelles sont ses ambitions, ses fiertés, les obstacles qu'il ou elle à rencontrer, en bref, comment s'organise son quotidien. Aujourd'hui, partons à la rencontre de Jane, fondatrice de Janette Boudoir. Découvrons ensemble son parcours inspirant, en commençant par sa reconversion de la mode au cake design et sa vision de l'entrepreneuriat au féminin.

Bienvenue, Jane, dans notre podcast “À vous le micro-commerce”, donc pour Microco. Est-ce que tu pourrais commencer par te présenter, présenter peut-être ton parcours ? 

Moi, c'est Jane, je suis fondatrice de Janette Boudoir, c'est une société artisanale de pâtisseries, spécialisé dans la pâtisserie sur mesure. Mon leitmotiv, c'est le beau au service du bon. Je revisite les pâtisseries anglo-saxonnes à la française ou à la French Touch.

Et mon but, c'est vraiment de revoir tout ce qui était gâteau à effet waouh. En fait, ce qu'on pouvait retrouver dans les pays anglo-saxons, aux États-Unis, en Angleterre. Incroyable mais gustativement un peu décevant, trop sucré, trop gras, trop lourd. Et revoir toute cette tendance du cake design qui coûte très cher, qui est très belle, mais qui, souvent, on termine un peu à la poubelle parce que ce n'est pas bon.

Donc, j'ai retravaillé toutes les recettes, ce qui me permet de proposer une offre sucrée vraiment différenciante. Après, j'ai aussi développé tout un service traiteur autour d'une esthétique vintage et d'une démarche écologique qui est assez forte.

Et du coup, je propose le petit déjeuner, des cocktails sucrés, salés, sur mesure aussi, intégralement, et aussi une offre de biscuits sur mesure pour les entreprises et les particuliers. 

C'est une très belle offre. 

J'ai vu que tu avais été un peu au niveau de ton parcours avant de t'être lancée là dans ce nouveau business, tu travaillais dans le stylisme, il me semble. À quel moment tu as eu des clics de dire, voilà, moi, je veux me lancer, je veux faire ça. 

J'ai eu un parcours un peu atypique, on peut le dire. Moi, j'ai été styliste pendant presque 10 ans. J'ai fait une école d'art décoratif et de style à Paris, qui s'appelait Dupéret, qui était très ouverte. Alors, c'était hors BTS style, mais très ouverte autour de tous les arts en général.

Et j'ai toujours été passionnée par ça. Ma maman est plasticienne. J'ai toujours baigné là-dedans.

Et du coup, le style, c'était vraiment un truc que j'adorais faire. Je pense que j'étais assez douée dedans. Et je me suis vue au fur et à mesure des années, monter en poste, j'ai travaillé pour des gros groupes.

J'étais spécialisée dans la lingerie. Et après, j'ai travaillé au Slip français. Et en fait, je commençais un peu à perdre la main, en fait, parce que forcément, on monte en poste, on commence à manager.

J'avais perdu vraiment le contact déjà avec le client, le savoir-faire. Enfin, c'était différent. Je pensais que j'avais vraiment besoin de me retourner dans la main.

Avant d'être styliste lingerie, j'avais même hésité à faire une école de broderie, le sage. Enfin, j'étais vraiment, j'ai toujours été quelqu'un qui était dans la main et le faire. Et à côté de ça, quand je faisais ce qu'on appelait nous des shopping etude concurrence, on voyageait  beaucoup dans des pays anglo-saxons.

Et à chaque fois, je m'octroyais en partie off parce que j'ai toujours été fan de food et de pâtisserie, et c'est vrai qu'à Londres, tous ces salons de thé complètement dingues, incroyable, hyper beau, hyper léché. Eux, ça fait longtemps qu'ils créent un storytelling de base sur un univers global.

Et j'ai toujours aimé. J'ai une esthétique forte, j'ai toujours été fan aussi de Tim Burton.

J'ai vraiment un univers très particulier. Mais voilà, c'était décevant, très sucré et tout ça. Et donc, j'ai décidé de me dire, bon, je vais commencer à faire ça un peu en off chez moi, à travailler le cake design.

Je parle de ça il y a sept ans, huit ans. Donc, le cake design en France, ce n'était pas ce que c'est maintenant. Et j'ai commencé chez moi, anniversaire ma meilleure amie.

Et là, ça a commencé à prendre. En fait, les gens ont ramené du gâteau chez eux, ils ont commencé à m'écrire, à écrire ma meilleure amie. On me demande, “Mais t'as acheté où ?”

Parce qu'on aimerait bien commander. J'ai dit, ah ouais, il y a peut-être un truc en fait. Ce n'est pas juste mes potes ou ma famille.

Ils me disent, ah, c'est bon. Et ça va au-delà. Oui, exactement.

Du coup, j'ai décidé de passer mon CAP. Quand j'étais en poste, à l'époque, je travaillais pour le groupe Chantelle. J'ai passé mon CAP en candidat libre.

Je bossais non-stop. Je bossais la nuit le CAP et les week-ends, j'étais en stage. Et je bossais après mon poste.

Donc, je l'ai eue avec mention. 

Et après, ça a commencé. J'ai commencé à avoir des commandes à côté. Et puis, petit à petit, ça s'est développé.

Entre temps, j'ai été débauchée par le Slip français. Donc là, j'ai mis totalement off le projet pâtissier. Mais ça m'a apporté énormément, parce que comme c'était une start-up, qui est en plus le PDG, et Guillaume Gibot est hyper ouvert, on touche vraiment à tout.

On voit tout, la construction de l'entreprise. Et j'étais responsable de développement de produits là-bas. Et j'ai vraiment appris, qu'est-ce que c'est une entreprise.

Pas juste le cœur de mes yeux. 

Ça m'a appris comment gérer l'entreprise. Mais ils savaient quand ils m'ont embauchée. C'est aussi pour ça qu'ils m'ont embauchée.

Ils savaient que je n'avais pas menti. Ce projet où j'étais de start-up, ils savaient ce que c'était, et c'est aussi pour ça qu'ils m'ont appris. Mais au bout d'un an, j'ai dit en fait, si je ne le fais pas, je ne le ferai jamais.

J'ai posé ma démission, du coup, après avoir quand même resté avec eux, j'ai développé toute la femme pour eux. Et j'ai posé madame.

Trois mois après, la fin de mon préavis, c'était le Covid qui est arrivé. Donc, cause des remords total. Et là, ils m'ont dit, tu ne vas pas partir maintenant, tu te lance dans l'événementiel, là, c'est mort, j'ai dit non, je le fais.

Si je ne le fais pas, je ne le ferai pas. Je ne le ferai jamais en fait. Oui, parce que vous allez avoir des événements.

Après, je vais me monter en poste, en compétence, et tu ne voudras pas. Voilà, c'est resté. Du coup, j'ai tout lâché et…

Et voilà, et donc l'histoire a commencé il y a quatre ans, et aujourd'hui, je suis passée de micro entreprise au labo associatif partagé, à passer en société, ouvrir mon propre labo, agrandir mon propre labo, embaucher mes premiers apprentis, embaucher les intérimaires. 

Mais c'est super, c'est un beau parcours.

Et est-ce que quand tu t'es lancée, même si tu as vu un peu toutes les parties transverses pour l'organisation d'une entreprise, est-ce que tu as voulu dès le début te faire accompagner, ou en termes de financement, comment ça s'est passé, le début, enfin une fois que tu as voulu te lancer, à quel moment tu t'es accompagnée, ou tu as demandé une aide peut-être de financement ? 

Alors, financement, ce n'est pas venu tout de suite. Je pense que ça, c'est typiquement feminin.

Et on a l'impression qu'on ne peut pas demander d'aide financière. Pourquoi pour ce projet-là, on devrait demander de l'argent ? Par contre, accompagnée, oui, très vite.

En fait, pour la petite histoire, je venais d'emménager Porte de Paris à Saint-Denis, et dans mon périmètre Covid de kilomètres, là, pour Gabriel Péry, il y avait le siège de La Miel, qui est une association qui aide les entrepreneurs pour le début, en fait, à se lancer là. Et je passe devant la fenêtre, où il y a des stickers marqués “La Miel, aide des entrepreneurs”, et j'appelle.

Et une chose assez drôle, c'est que je remontais au bureau, et ils étaient ouverts, et je rentre, et en bas, c'était justement la coopérative Point Carré, une association boutique, et je vais les voir. Je suis restée ici, La Miel, je pensais que c'était une chouette de concept. Il me dit non, non, mais tu fais quoi ?

Et je dis bah, je suis pâtissière, je suis en train de créer ma société. Et il me dit mais parfait, nous, notre pâtissière, là, quand ça va rouvrir, nous en faut une nouvelle, tu veux commencer ? Bah, ok.

Tu ne me dis pas pour ça, mais je suis de l'accord. Et du coup, dès que pendant le Covid, j'ai contacté La Miel, qui ouvrait un programme, c'est appelé rebondir juste après le Covid, où les entreprises les aidaient à rebondir, suite à ce qui s'était passé. Et je lui ai dit mais moi, je viens de créer l'entreprise.

Sauf qu'en fait, en effet, ça venait des années que j'avais ce projet en tête, et du coup, j'avais déjà un business plan, j'avais des tableaux de chiffre, et en fait, tu es plus que prête, mais on t'intègre dans le programme, même si tu n'as pas d'année de... Oui, ce n'est pas grave, on t'intègre dedans. Donc grâce à ça, j'ai eu des coachings, j'ai eu des formations, et vraiment, ça m'a portée très vite sur la création de l'entreprise.

Et en plus, à côté de ça, j'avais mon premier clé ultra de livraison à l'époque. Tous les jours, je les livrais. 

Du coup, c'était... Oui, il y a eu cette phase de Covid hyper fermée où tout était fermé, mais du coup, je me formais. J'avais tous les coachings, j'ai fait mon site web, j'ai essayé de chercher tout ce qui était possible.

Tu as composé tes bases, en fait, profondément, sans pression. Exactement. Et voilà.

Et du coup, le financement s'est arrivé après. Quand je me suis rendu compte qu'en fait, louer un labo à l'heure, c'était plus possible parce que j'avais de plus en plus de commandes. Quand on louait un labo à l'heure, on voulait emmener nos denrées alimentaires, mais repartir avec.

Oui, donc c'est fait à le stockage. Exactement. Tous les jours, au niveau de la manutention, même si j'ai eu une chance inouïe d'avoir de trouver un labo qui est fermé, malheureusement, qui était à 5 minutes à pieds de chez moi, logistiquement, c'était trop de perte de temps.

Donc, je me suis dit là, il faut vraiment que je trouve un labo à moi. Et quand, au bout de deux ans, j'ai enfin réussi à le trouver, c'est là où j'ai dû faire appel au financement, c'est là où La Miel m'a dit, Ah, mais tu peux faire appel à Initiative Seine-Saint-Denis, tu peux passer en comité, ils vont déjà savoir, ça va être très bien pour toi, parce qu'ils vont t'aider, ils vont valider ou pas ton projet, tes chiffres, voir si c'est viable. Et tu vas passer dans un comité d'entrepreneurs, de banquiers, déjà ça va te rassurer sur ton projet.

Si c'est déconnant, ils te diront non, on va venir l'année prochaine retravailler. Si ils considèrent que c'est bon, et bien let's go, ils vont t'accompagner avec un prêt d'honneur qui t'accompagne à 50 % de tes investissements que tu as besoin à taux zéros, à coupler un prêt bancaire similaire au prix que tu prends. C'est une sorte de caution quand même pour la banque.

Le fait que ce comité valide le projet, c'est que forcément, c'est viable quand même. 

Donc, dès le début, j'ai eu la chance d'être financée comme ça avec le prêt d'honneur, et c'est comme ça que j'ai pu ouvrir mon labo. 

Très bien, c'est super. Et le labo, il est situé où ?

Alors, mon labo, il est situé à Montmagny, en face de la guerre Épinay Villetaneuse. 

Et tu es satisfaite, tu es contente ? 

Alors, ce n'est pas facile tous les jours.

Là, j'ai fait une deuxième levée pour agrandir le labo, pouvoir embaucher, parce que ça fait quatre ans. Là, je suis à ma deuxième année d'ouverture du labo, donc je suis dans la phase de croissance. C'est vraiment, pour un entrepreneur, la phase d'essuie-vous, et qu'est-ce qu'on fait, est-ce qu'on peut acheter un visage ?

Si je veux me développer, il faut que j'investisse. Et d'un côté, si je reste là où je suis, je suis trop dépassée parce que j'ai trop de demandes.

Donc voilà, ce n'est pas facile de se foncer de l'entreprenariat, de l'âme, de l'héritage, de l'héritage, les problèmes de travaux, les chutes avec les tempêtes, les arrêts maladies, malheureusement, les employés, ça arrive, avec le contact, ceci. C'est une période compliquée, mais oui, après, forcément, je sais que je reviens de loin, entre guillemets. Je me dis que j'étais styliste il y a encore six ans, j'ai 50 mètres carrés de labo à moi, alors que c'était un garage que j'ai mis au norme alimentaire, que aujourd'hui, j'ai une apprentie, j'ai deux personnes en freelance qui sont là, qui m'épaule tous les jours.

C'est super. Oui, ils font quand même valider les victoires, les victoires, mais c'est vrai que quand on est toujours dans le fond, on a la tête dans l'idée. On ne voit que les problèmes.

C'est ça, on se sent moins un peu dans un verre d'eau, parce que le verre d'eau est quand même très grand. Mais oui, c'est important. 

Mais même si ce n'est pas facile, il faut qu'on en parle aussi, parce que moi, j'aime bien en parler, c'est hyper important. Des entrepreneurs avec qui j'échange, est-ce que tu peux peut-être nous dire quelque chose que tu as vécu dans ton parcours entrepreneurial, qui était un peu compliqué ? Par exemple, si une personne était dans ce même cas-là, tu lui dirais vas-y, bat toi, ce n'est pas grave, c'est ok.

Oui, alors le premier truc qui vraiment m'a mis à carreau, l'administratif française. Alors, ça a plein de points positifs, mais on a vraiment un sujet, c'est qu'en fait, tout n'est pas rassemblé sur une même plateforme, et qu'il y a des acteurs super qui peuvent nous épauler, mais qu'on ne connaît pas forcément, qu'on va rencontrer après et on dirait si j'avais su que vous auriez pu m'épauler, voilà. Et d'autant plus en tant qu'artisans, parce qu'on doit être inscrits à la chambre du commerce, à la chambre des artisans, le numéro de cirette.

Moi, mon siège social n'est pas à l'endroit où je fabrique. Et en fait, ça, ça a été un énorme problème. Genre vraiment un truc, mais énorme.

Et je ne m'attendais pas à ce que ça prenne une telle ampleur. Pendant un an, je n'ai pas été immatriculée, et j'en étais à faire des cris d'angoisse parce que je me disais, si j'ai un contrôle, en fait, c'est moi, on me ferme à cause de trucs mais débiles.

C'était horrible. J'avais envie de jeter l'ordinateur par la fenêtre, et puis les gens en face, malheureusement, ce n'est pas qu'ils ne sont pas compétents, mais en fait, c'est très compliqué, parce que l'artisanat fait partie d'une case bien particulière.

Mais il ne faut pas laisser tomber. Et ce que je peux dire, parce que mon mari m'avait dit qu'il est entrepreneur aujourd'hui, depuis maintenant presque vingt ans. Il m'avait dit, en fait, laisse couler, l'administratif française, le jour où il y a un problème, le jour où ils vont venir chercher leurs sous, ils seront trouvés à mettre jusqu'au bottier, c'est de vouloir être parfaite sur ça. L'administratif, en fait, tu ne... De toute façon, tu ne peux pas gérer le problème.

Il y a un problème dans les cases, c'est une case, ça n'arrête. Et en effet, je n'en dormais plus. Et il m'a dit, arrête, t'inquiète pas, ça va se résoudre.

Et il a raison, au bout d'un an et demi, ça s'est résolu. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, je donnerai le même conseil. En fait, l'administratif français, c'est important d'être en règle, hyper important, surtout dans l'alimentaire, malheureusement, il y a une hygiène, c'est très important.

Donc, il ne faut pas rigoler avec ça. Mais il y a des moments, en fait, ça ne sert à rien de perdre du temps. Moi, j'ai vraiment perdu des heures et des jours à ça, des nuits.

Et alors qu'en fait, il avait raison. Quand il veut, il te retrouve. Et là, il n'y a pas de souci, il te retrouve.

Et là, il est au problème. Et puis, il est clos, en fait. C'est ça, rapidement.

On a parlé de ça, mais on va quand même parler des succès.

Tu as eu une récente apparition à Paris Match. 

Bravo, déjà. Félicitations. Est-ce que tu pouvais nous dire qu'est-ce que ça a engendré peut-être pour toi derrière et qu'est-ce que ça a permis de alors être en lumière ?

Je pense qu'en retour direct, ce n'était pas vraiment quantifiable, mais là où j'ai vu une réelle différence, c'est que moi, je travaille beaucoup pour les sociétés et les institutions.

Et ça a comme assis ma légitimité. Et je ne pensais pas qu'un article dans Paris Match jouerait autant sur les professionnels. En fait, je m'étais dit que ça va jouer sur les particuliers.

Et en fait, je sens que ça a vraiment rajouté comme un label. La confiance vraiment est installée. 

Et après le retour sur investissement, il a un peu dur à…

Oui, après il se fait sur le long terme. Mais vraiment, là, j'ai vu ça. Mais même auprès des particuliers.

Donc ça, oui, c'est vraiment, ça a assis la légitimité, je pense. 

Et bien, pour toi, ça t'a fait du bien, j'imagine. 

Oui, franchement, quand ils m'ont contactée, c'est eux qui m'ont contactée à plusieurs reprises.

La première fois, je ne pouvais pas. Et franchement, ça fait plaisir parce que c'était une page où on n'était que quatre dessus. Ils ont vraiment une sélection.

Moi, sur cette page-là, j'étais en face d'un architecte et c'est de la chaine de spécialité Café Noir, qui est assez réputée et responsable. Et d'être sur la même page qu'eux, c'est hyper valorisant pour son travail. C'est super.

On n'en a pas parlé, Je me permets de revenir dessus. Parce que tout à l'heure, tu as dit que tu travaillais essentiellement avec des entreprises. Donc là, tu es plutôt en B2B et BtoC, mais tu es ici principalement en B2B.

Oui, principalement en B2B. 

Je fais beaucoup d'événements, donc c'est vraiment sur toute ma partie de traiteur. Je fais beaucoup de petits déjeuners, de cocktails aussi sucrés sur mesure. En fait, je fais des cocktails, 100 % sur mesure avec le logo des entreprises.

Des visuels en fonction de leur événement. Et puis, comme je disais, pour tout ce qui est petit déjeuner, plutôt tout ce qui est déjeuner haut de gamme pour les entreprises, c'est quand ils ont des invités d'exception ou quelque chose comme ça.

Parce que j'ai vraiment une esthétique différenciante. Tous mes buffets traiteurs sont présentés dans de la vaisselle vintage, la porcelaine vintage. Tous les jus, ils sont issues d'une coopérative locale, bio.

Il y a vraiment des bouteilles en verre. C'est quand même une position haut de gamme, différenciante, haut de gamme. Donc, je fais essentiellement ça.

Et après aussi, tout ce qui est de biscuiterie sur mesure, au logo des entreprises, des projets. 

Donc ta clientèle est essentiellement, pour l'instant, plus BtoB ? 

Oui, bien sûr.

Clairement, en toute transparence, parce que 75 % de mon chiffre d'affaires, c'est le B2B. Et les institutions. 

Tu t'attendais à ça au début, quand tu t'es lancée, tu t'es dit, moi, ça ne va pas, le consommateur.

Pas du tout. Quand je me suis lancée, dans mes premiers business plans, c'était baby shower, fêtes d'anniversaire, mariage. Et en fait, le microcosme de l'entrepreneuriat, en tout cas, là où je suis, en Seine-Saint-Denis m'a apportée énormement de rencontre qui m'ont donné, justement, des opportunités et des pros qui m'ont demandé en fait, Ah, mais là, vous ne ferez pas ça ?

Et alors, je pars du principe que je dis toujours oui, sauf sur un problème de calendrier, d'agenda où je ne peux pas m'utiliser. Mais même en cake design, quelque chose que je n'ai jamais fait, je pars du principe qu'on peut toujours s'améliorer, apprendre et dire quasiment toujours oui. 

Et si j'ai le temps de m'entraîner avant, pour bien sûr répondre qualitativement à la demande, du coup, c'est comme ça que ça a démarré. 

Très bien, je te remercie. Pour finir, est-ce que tu aurais peut-être un conseil à donner aux entrepreneurs, soit qui sont déjà lancés, soit qui sont lancés et qui continuent à se développer, que tu aurais peut-être aimé avoir, toi, il y a quelques années ?

Ne pas rester tout seul. Quand c'est difficile et qu'on est en mode... C'est bon, j'abandonne

Il n'y a que moi qui vit ça, je suis seule dans ma galère... 

On ne se dit pas forcément ça, mais on dit pourquoi ça peut intéresser, et d'un côté, ce n'est pas si grave non plus, mais pour nous, c'est une montagne. Quand on rentre dans une entreprise, surtout un micro-commerce, c'est notre bébé.

En général, en plus, on est des gens passionnés. Oui, ça vient des valeurs, de savoir-faire. Essayez soit d'écrire à d'autres entrepreneurs, ou si on a rencontré dans des sessions d'entrepreneurs, n'hésitez pas à écrire à quelqu'un qui vous suivait, à votre coach, genre est-ce qu'on peut prendre un café pour essayer de ressortir et de justement refaire ce qu'on disait tout à l'heure, de nous remontrer tout ce qu'on a fait en fait de positif, nos victoires pour se dire ah ouais, en fait, bon, là, c'est la merde et ça avait déjà été dur à ce moment-là, et j'ai passé outre, donc il n'y a pas de raison que là.

Superbe. J'espère que les entrepreneurs qui nous regardent vont prendre en compte ce conseil. Est-ce que tu peux nous dire, on peut te retrouver peut-être sur les réseaux ?

Bien sûr. Du coup, je suis sur Instagram, TikTok, Facebook et LinkedIn. C'est Janette Boudoir.

Très bien. Janette, c'est J-A-N-E-T-T-E, pas de E, Boudoir tout attaché.

Et j'ai bien sûr un site aussi en ligne, de vente en ligne, donc janetteboudoir.com. Très bien. Et on peut aussi me retrouver très prochainement sur tout ce qui est marché d'artisans pour Noël, et aussi vos small is big.

Hâte de te voir à cette occasion-là, et puis hâte de goûter cette petite pâtisserie qui m'a l'air incroyable. À très vite. Si le podcast vous a plu et vous a inspiré, on vous invite à liker la vidéo et à nous suivre, car c'est le meilleur moyen de nous soutenir.

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