Dans cet épisode, Médina nous partage son parcours entrepreneurial inspirant et nous met en immersion dans son univers culinaire🍪💫Découvre ses défis et sa vision à travers son intégration des tendances nutritionnelles et culturelles ainsi que son approche minutieuse de la sélection d'ingrédients frais et de saison
Bienvenue à tous ceux qui sont curieux de découvrir des récits inspirants d'hommes et de femmes entrepreneurs. Ici, vous êtes sur notre chaîne youtube microco.com. Dans notre podcast A vous le micro commerce.
Aujourd'hui, partons à l'encontre de Keurina, qui a créé son agence culinaire Keurina Globetrotter, une cuisine internationale élaborée à partir de produits frais. Nous allons voir son parcours, ses défis et son activité au quotidien.
Merci beaucoup, je suis ravie d'être invitée.
C'est bien. Alors, j'ai un parcours qui est quand même assez atypique pour une entrepreneur. J'étais chercheuse auparavant.
J'ai fait de l'enseignement pendant plus de dix ans, j'ai enseigné en faculté et ensuite j'ai décidé de poursuivre un petit peu la recherche mais d'un point de vue indépendant. Je voulais être indépendante et au bout d'un moment, je me suis dit qu'il fallait que je change de voie tout en gardant toujours ma casquette de chercheuse.
Alors j'ai fait beaucoup de conférences à l'étranger et tout d'un coup, je me suis dit qu'il fallait que je me pose un petit peu. Beaucoup de voyages, beaucoup de nuit blanche à rédiger des articles. D'un moment, je me suis dit, qu'est-ce que je pourrais bien faire qui me passionne tout autant que la recherche et qui ne soit pas totalement où je pourrais continuer de rechercher des choses.
Et je me suis dit que ce serait bien de partir sur la gastronomie parce que quand j'étais très stressée par la recherche, je faisais des normes plâtrées, j'invitais du monde. Et je me suis dit qu'il fallait que je trouve un moyen d'allier les deux.
Alors, du jour au lendemain, je me suis dit qu'il fallait que je tente d'explorer un petit peu le domaine culinaire. Alors, je me suis inscrite à un atelier de raviolis chinois. C'était passionnant parce que la personne qui animait l'atelier ne parlait pas spécialement français.
Donc, tout se faisait à travers les échanges, la matière, etc. Et donc, je me suis dit que c'était exactement ce qu'il me fallait de pouvoir faire en sorte que la cuisine devienne un vecteur de partage culturel. Et mon background de chercheuse en sciences sociales et en études culturelles a fait que c'était exactement ce qu'il me fallait.
Exactement.
Ce qui s'est passé, c'est que j'ai ensuite participé à un concours de pitch. Je me suis totalement lancée sans même savoir où j'allais. Le projet en était vraiment à son balbutiement.
Je savais juste que je voulais faire de la cuisine. Et pendant ce concours de pitch, j'avais un tout petit stand où je proposais des petits gâteaux et des petites choses à manger. Et quand j'ai vu la réaction des gens, je me suis dit, oui, il faut vraiment que je fasse ça.
Je suis venue un petit peu en touriste, entre guillemets. Je n'avais pas du tout la prétention de gagner parce que je venais de démarrer. Mais ça m'a permis justement de rompre un petit peu avec l'isolement d'entrepreneuriat parce que c'est juste après le Covid, après la naissance de mon fils. Je me suis dit, je vais me remettre en société et voir un petit peu ce que ça peut donner cette idée d'entrepreneuriat. Quand j'ai vu le retour des gens, parce que ce n'était pas mes amis, pas ma famille, ça commençait à devenir sérieux. Je me suis dit qu'il y avait quelque chose à creuser.
Ensuite, j'ai frappé à la porte de la CMA qui organisait des réunions pour les personnes qui étaient intéressées par l'entrepreneuriat, pas nécessairement des personnes qui étaient immatriculées, mais vraiment juste des aspirants, des porteurs de projet, des personnes qui étaient intéressées par l'entrepreneuriat de près ou de loin. Et petit à petit, ça m'a vraiment conforté dans l'idée qu'il fallait que je fasse ça. Et surtout, c'était très inspirant de voir les autres porteurs de projet et de dire qu'on n'est pas tout seul.
C'est vrai que ça peut être très compliqué de savoir où aller, savoir quelles étapes il faut absolument faire pour y arriver. Alors, ça, ça m'a beaucoup aidé. Et ensuite, petit à petit, j'ai commencé à construire un peu mon projet. Et je me suis fait accompagner individuellement par la CEHEMA par la suite pour définir un petit peu les différents angles de mon projet, ce que je voulais réellement faire. Parce que c'est vrai que la cuisine, c'est quand même un métier qui est... Très vaste en fait, donc...
Absolument. Et il ne faut pas hésiter à tester plusieurs choses pour être sûr d'être au bon endroit.
Ok. Alors déjà, je vais commencer par une petite traduction. Keurina, ça veut dire la maison d'Ina en wolof. Ce qui signifie que je propose des produits faits maison. Donc, je veux que le consommateur se sente bien, comme à la maison, qu'il soit invité à ma table et que je lui propose exactement les mêmes choses que je proposerai aux membres de ma famille. Et j'ai créé une petite gamme de biscuits. J'apporte ces produits-là parce que j'ai commencé par ça. Voilà, en créant un petit café gourmand pour la boutique en scène à Épinay. J'ai commencé par ces biscuits. Je me suis dit, bon, qu'est-ce que je pourrais faire qui soit original, qui change un petit peu de ce qu'on compose généralement en termes de biscuiterie.
Alors j'ai proposé une gamme de biscuits du monde entre guillemet. Le premier, c'est la Maretti. C'est la Maretti qui a un biscuit aux amandes, sans gluten, qui est volontairement moins sucré que d'habitude et plutôt moelleux. Parce qu'en général, c'est très sec ce qu'on trouve dans le commerce. Ensuite, j'ai proposé celui-ci, c'est le Choco Crinkle. C'est un biscuit qui est en fait entre le Brownie et le Cookie, qui va être fondant à l'intérieur et qui est au cacao cru bio. Et enfin, le Ginger Nut qui est un biscuit anglais aux gingembre, qui est assez surprenant parce qu'il a des notes de caramel et en même temps, on sent bien le gingembre. C'est volontaire qu'il y ait quand même cette puissance. Je ne voulais pas quelque chose en demi-teinte, je voulais vraiment qu'on sente le gingembre. Alors, ces trois biscuits ont plu parce que je les ai proposés à des marchés de Noël. Par la suite, je me suis dit, bon, il faut que je continue à les développer. Alors, j'ai rajouté un biscuit salé que je ne vais pas vous proposer aujourd'hui, mais qui a le mérite d'exister.
Alors, je n'ai pas encore de boutique. J'ai vendu mes biscuits plutôt sur des événements pour l'instant. Je n'ai pas encore de plateforme en ligne pour pouvoir les commander. Donc, ça, c'est quelque chose sur une fois que je travaille.
Ça a été en B2B effectivement et aussi en présence directement avec les consommateurs et aussi en buffet. Parce que je propose aussi des buffets. Keurina c'est l'épicerie.
Je propose aussi du thé, ce genre de choses, donc des produits d'épicerie. Et c'est aussi surtout un service traiteur avec des plates au repas d'entreprise, des apérodinatoires, ce genre de choses, des stands aussi, de nourriture pendant des concerts, enfin voilà ce genre de choses. C'est très diversifié quand même.
Oui, tout à fait.
Alors pas encore, le site est en construction. C'est vrai qu'on va peut-être en parler tout à l'heure, mais c'est vrai que c'est difficile d'être seul en micro-entreprise et de devoir porter de multiples casquettes. C'est très très compliqué de devoir tout faire.
Alors que, dans l'idéal, on aimerait surtout être en train de créer.
Tout ce qui est périphérique, en général, qui est extrêmement chronophage, mais qui est essentiel pour pouvoir faire avancer l'entreprise.
Alors au départ, je me suis... D'un point de vue financier, j'ai pas vraiment eu de... J'ai pas forcément un prix de risque, parce que j'ai commencé avec un paquet de farine, et petit à petit, ça a commencé à prendre de l'ampleur. C'était assez sécurisant de ce point de vue-là. Par contre, ce qui était compliqué, c'était vraiment en termes de production, de trouver un espace de production. Jusqu'ici, je n'ai pas encore de local de production, je cherche activement.
C'est une cuisine, on loue des cuisines généralement, mais pas forcément avec un espace de stockage. Donc on se retrouve à trimbaler souvent des choses. C'est vraiment un challenge au quotidien parce que c'est essentiel. Et on se retrouve très rapidement avec beaucoup de grosses machines. Et voilà, il faut pouvoir les stocker, il faut pouvoir. Le local, c'est vraiment primordial pour vraiment développer cette activité.
Alors l'autre challenge, je dirais que c'était peut-être de cibler mon offre parce que c'est vrai qu'on a envie de tout faire, on a envie de se lancer dans absolument tout. Et au départ, on est obligé de faire des choix assez stratégiques en fonction des demandes des clients, etc. Donc ça peut être un petit peu frustrant parfois parce qu'on a envie de créer, etc.
Mais c'est là où finalement on voit la distinction qui peut se faire entre une passion et un métier finalement. Donc on a la passion, on veut tout faire. On veut vraiment faire ce qui nous fait plaisir.
On a aussi des contraintes et ça c'est du tout.
Tout à fait. Il y a énormément de structures qui sont là pour nous accompagner. Il faut vraiment profiter, vraiment profiter de ne pas se décourager.
C'est facile à dire, c'est sûr. Mais oui, elles sont vraiment là au quotidien pour nous aider.
Alors, ma cuisine s'inspire surtout de mon histoire personnelle parce que j'ai grandi sur trois continents. Et c'est aussi... J'ai choisi Paris aussi pour mes études.
Ensuite, l'Amérique du Nord comme objet d'étude. Donc, c'est vraiment une cuisine qui me ressemble parce que c'est une cuisine qui est ouverte sur le monde. Et dans ma cuisine, ce que je souhaite faire, c'est vraiment faire voyager les papilles, mais en privilégiant des produits locaux et de saison.
Donc, je sais que ça paraît un peu compliqué à faire parce que ça tend tout de suite à avoir des ingrédients exotiques entre guillemets qui proviennent du monde entier, etc. Mais en fait, on peut très bien faire des plats avec des ingrédients de base qui ressemblent à toutes les cultures du monde. En termes de cuisine du monde, moi, j'aime pas beaucoup ce concept de cuisine du monde parce que dans la façon dont la cuisine du monde est perçue, on a l'impression que c'est lointain, exotique, etc.
C'est les autres et nous. Alors que finalement, la cuisine que je fais, c'est une cuisine d'inclusion qui permet de valoriser justement les cuisines oubliées, les cuisines méconnues, de les faire découvrir, de les mettre au goût du jour. Et c'est ça que j'essaie de faire.
C'est plutôt cuisine fusion et c'est pour ça que j'appelle même ça parfois la cuisine internationale pour montrer que je valorise le monde entier, qu'il n'y a pas de hiérarchisation à faire entre les différentes recettes, de par leur origine ou quoi que ce soit. Mais que c'est essentiel que tout le monde soit représenté.
Alors, j'aime pas beaucoup donner des conseils, mais je dirais ceci, c'est vraiment cibler ce qu'on a envie réellement de faire. Comme je disais tout à l'heure, c'est très vaste le domaine de la gastronomie. Moi, je me suis très rapidement rendu compte que je voulais absolument pas faire de service en restaurant parce que je n'ai pas envie d'être enfermée dans une cuisine. La relation cliente est essentielle pour moi. J'aime accompagner mes clients, leur proposer des différentes offres, discuter avec eux, les aider, les accompagner. C'est quelque chose qui est essentiel pour moi. C'est pour ça que je me suis concentrée sur les événementiels. L'événementiel est qui... et cibler vraiment le métier qu'on a envie de faire. Ne pas dire je vais faire la cuisine, je prends tout. Et puis c'est très difficile au départ aussi parce qu'on est tenté de tout prendre finalement quand on fait de l'événementiel. On dit oui à tout et on se retrouve exténué à faire des nuits blanches. Et c'est pas non plus le but. Parce que les cuisines qui sont ouvertes toute la nuit pour les traiteurs.
On a tendance à en faire beaucoup dès le début. Il faut se ménager parce que le parcours il est long. Exactement. Se ménager et puis se faire accompagner surtout. Se faire accompagner et surtout se faire connaître. Communiquer, je ne le fais pas suffisamment parce qu'on parlait des différentes casquettes. Je n'ai pas beaucoup le temps de consacrer à la communication puisque je suis souvent en production. Mais c'est aussi essentiel de se faire connaître et puis de fréquenter d'autres entrepreneurs.
Pour l'instant, je suis toute seule.
Donc vraiment, tu gères tout.
Pour l'instant, je suis toute seule. C'est vrai que sur certains événements, ça peut m'arriver de faire appel à des extrins. Mais c'est vrai que je suis principalement toute seule pour tout faire.
Les réseaux, pas beaucoup en ce moment. Je commence à être assez chargée. C'est ce qu'on veut en tant qu'entrepreneur.
Mais en même temps, c'est vrai que ça me laisse pas beaucoup de temps pour partager sur les réseaux. Souvent, j'arrive sur l'événement. Bon, je ne pense pas forcément à la vidéo.
Je suis tout de suite appelée à un client. Mais il faut trouver le temps. Je conseille vraiment de trouver le temps.
Exactement. Et puis pour permettre à des clients potentiels de découvrir notre offre.
Oui, je suis sur Instagram. Patrons en ce moment, mais...
Oui, ça va venir.
Donc, essentiellement sur Instagram pour le moment. Et puis mon site est en construction.
C'est Curina Food. Curina.Food.
Ok, très bien. Et ton site ?”
Ce sera keurina.fr mais pour l'instant il est en construction. J'espère que ce sera très vite disponible.
Merci beaucoup.
Merci beaucoup de m'avoir invitée.
Si le podcast vous a plu et vous a inspiré, on vous invite à liker la vidéo et à nous suivre. Car c'est le meilleur moyen de nous soutenir.
0 Commentaires