Dans cet épisode comment Natacha a combiné sa passion pour le chant avec son esprit d'entreprise pour créer une entreprise à son image. Natacha met son expertise et sa passion au service de ses élèves, offrant des cours individuels et collectifs adaptés à tous les âges et tous les niveaux. Quel que soit l’objectif musical, Natacha est là pour t'aider à atteindre ton plein potentiel et à explorer les merveilles de ta voix. Le site de Natacha : profdechant.fr
Bienvenue à tous ceux qui sont curieux de découvrir des récits inspirants d'hommes et de femmes entrepreneurs. Ici, vous êtes sur notre chaîne microco.com, sur notre podcast “À vous le micro commerce”. Chaque mois, on s'entretient avec un entrepreneur pour explorer son parcours et découvrir les coulisses de son activité. Quelles sont ses ambitions ? Les obstacles qu'il ou elle a rencontrés ? Ses fiertés ? En bref, le quotidien de l'entrepreneur.
Aujourd'hui, partons à la rencontre de Natacha, professeure de chant micro-entrepreneur. Découvrez avec moi les coulisses de son activité et de sa passion.
Merci de m'avoir invitée.
Je suis venue en France, je suis originaire de l'île Maurice. J'avais commencé à chanter et à prendre des cours de chant à l'île Maurice et je suis venue en France à Toulouse pour étudier la psychologie et la musique. J'ai intégré le conservatoire à rayonnement régional de Toulouse où j'ai fait tout mon parcours musical puis le CESMD de Toulouse, Centre d'Études Supérieures de Musique et de Danse. J'ai fait la première partie de mes études à Toulouse et en parallèle j'ai passé des concours internationaux pour les chanteurs solistes, concours de chant, dans différents endroits et ca m'a permis de mettre un pied dans l'étrier du monde professionnel. J'ai intégré l'atelier lyrique de l'Opéra de Paris de 2003-2005 et c’est ce qui m'a fait monter sur Paris et la région parisienne.
J'ai d'abord eu un parcours de chanteuse soliste, lyrique. Avant, je chantais surtout des musiques actuelles où je m'époumonais à essayer d'imiter Whitney Houston, Maria Carey. J'avais commencé avec des musiques actuelles et je me suis orientée vers le chant classique en tant que chanteuse interprète au départ. Et j'aimais surtout le fait de pouvoir être quelqu'un d'autre, exprimer des choses à travers des rôles, des morceaux, tout en étant moi et comme un acteur en fait, qui se produit et qui tourne un film. Et donc c'est une partie du métier que j'adore, être sur scène, interpréter. L'interprétation fait vraiment partie de la chose, c'est sûrement l'aspect que j'aime le plus dans le chant, en particulier le chant lyrique, mais aussi en musiques actuelles.
Pour moi la musique c'est transmettre, c'est un langage. En parallèle, du fait de mon parcours personnel d'apprentissage, par rapport à mon type de voix, qui est une voix qui est assez lourde, qui porte une voix puissante, qui est une voix un peu atypique, surtout en France, avec une couleur qui n'était pas la plus habituelle dans mon répertoire. Une couleur, c'est un peu comme les couleurs de vêtements aussi, on a des couleurs de voix, et des agilités, le fait de vocaliser, d'avoir, on appelle ça des contre-notes, des notes très aigües, etc. On a souvent en tête la reine de la nuit, que tout le monde chantonne. Du fait de la particularité de ma voix, j'ai eu du mal à m'approprier des repères corporels, techniques. Et du fait de mon flottement, du fait que j'ai eu pas mal de professeurs pour essayer de comprendre comment pouvoir asseoir cette voix dans mon corps et me l'approprier pleinement. Et du fait des difficultés que j'ai rencontrées, que tout se passe à l'intérieur de soi, qu'on ne puisse pas vraiment toucher tout ce qui se passe à l'intérieur, j'ai voulu transmettre, après coup, en essayant de rendre plus accessible et d'enlever les barrières que moi j'ai rencontrées en transmettant à mon tour, tout en étant en parallèle sur scène. Donc du fait des difficultés que j'ai rencontrées, j'ai eu envie d'aider les autres et cette envie de transmettre a commencé comme ça. Après l'atelier lyrique, après avoir fait des productions, j'ai commencé à m'orienter vers une formation de pédagogie de la voix en musique actuelle et en classique et à ce moment-là je me suis donner l'autorisation d'enseigner, de transmettre, parce que j'avais eu les outils pédagogiques pour transmettre. En utilisant mon propre parcours en tant que chanteuse, plus les outils pédagogiques, je suis passée à l'enseignement. Et à ce moment-là, j'ai enseigné à domicile, en cours particulier, chez des gens, via plusieurs plateformes de chant et j'ai intégré un poste de professeur de chant dans un conservatoire. Maintenant, je suis en parallèle, chanteuse lyrique et professeure de chant en musiques actuelles et en chant lyrique au conservatoire. Et j'ai créé ma micro-entreprise en juin de cette année pour aller au domicile des gens pour leur donner des cours de chant.
C'est très gentil.
Alors, je me posais la question depuis deux, trois ans déjà. Je cherchais un moyen différent de celui que j'ai au conservatoire de transmettre. Quand on est dans un conservatoire, il y a quand même une structure, il y a une façon d'enseigner qui est propre aussi aux structures d'enseignement type conservatoire, il y a un cadre pédagogique assez spécifique, avec des cursus etc. On a vocation à former surtout des jeunes, mais aussi des adultes. Les élèves m'ont fait sentir qu'il y avait un aspect de ma personnalité qui faisait que j'accueillais les gens en cours de chant un peu différemment, peut-être des autres profils de professeurs de conservatoire. Ça a fait son chemin dans ma tête et je me suis rendue compte que j'avais envie de pouvoir accueillir les gens et amener les gens sur leur parcours personnel, aussi en parallèle d'une autre façon, plus personnelle peut-être, que celle que j'ai au conservatoire. Et donc, par la micro-entreprise, mon but c'était de transmettre d'une autre façon, j'allais dire plus humaine, c'est toujours humain de transmettre, mais plus personnel, c'est-à-dire de pouvoir passer par des outils qui font qu'on transmet la musique et aussi, surtout la sensation corporelle du chanteur par le biais de, tu sens une énergie qui circule de cette façon-là. Donc il y a des gens qui sont par exemple axés sur les chakras, il y a des gens qui vont me parler de chakras en cours de chant, alors je ne suis pas du tout professeur dans ce domaine-là, mais je retranscris d'une autre façon certaines choses que les gens ressentent ou certains besoins qu'ils ont pour qu'ils s'approprient la technique vocale et qui est un mot peut-être un peu barbare mais c'est apprendre à utiliser sa voix et se l'approprier et donc c'est pour pouvoir avoir une approche vraiment propre à chaque individu et que ça soit un parcours vraiment spécifique à chacun que je suis allée vers la micro-entreprise, pour transmettre encore autrement. Et puis me déplacer chez des gens, aller à leur domicile, c'est aussi transmettre d'une autre façon que quand ils viennent dans un cadre d'enseignement, une structure.
Complètement. De toute façon, le rapport à l'humain fait qu'on a une sensibilité par rapport au fonctionnement de chacun. Personnellement, je ne peux pas plaquer mon enseignement sur tous les élèves en me disant que tous les élèves qui sont dans ce cycle-là vont devoir faire ça. Effectivement, il y a des exigences comme par exemple dans un cycle de conservatoire, mais j'ai toujours besoin, personnellement, de sentir ce que la personne veut, ce vers quoi elle voudrait aller, pour la faire évoluer, que ce soit au sein du conservatoire dans un cadre de cycle, ou que ce soit en micro-entreprise. Effectivement le rapport humain fait qu'on a besoin de sentir comment communiquer et personnellement de sentir comment la personne fonctionne.
Oui, bien sûr. Alors, j'ai essayé de faire un service à la carte, c'est-à-dire que je me déplace au domicile des élèves et on détermine ensemble quel est le besoin de l'élève. Soit l'élève choisit un cours à l'unité, donc on se met d'accord, on fait un cours, on évalue la durée du cours qui peut aller de 30 minutes, 45 minutes à une heure. Ça peut être plus long, ça peut être jusqu'à une heure et demie, deux heures, mais la plupart du temps les gens prennent des cours de 45 minutes à une heure. La liberté aussi qu'ils ont au niveau de la micro-entreprise, c'est que dans un conservatoire, c'est un cours toutes les semaines, toujours le même jour, toujours à la même heure, ça c'est la différence. Par la micro-entreprise, il y a beaucoup plus de liberté au niveau de la proposition de service parce que la personne peut prendre déjà un cours à l'unité et décider de prendre un cours, ça peut être toutes les semaines, ça peut être toutes les deux semaines, ça peut ne pas être régulier, ça peut être une fois par mois et donc dire en fonction des disponibilités de l'élève et de moi-même Aujourd'hui, je voudrais cette semaine un cours le mardi matin. Aujourd'hui, je voudrais un cours le samedi. Donc, c'est beaucoup plus flexible. Et puis, il y a des cours à l'unité, donc avec une durée qui peut varier, avec une fréquence qui peut varier. Il y a aussi après une proposition qui est plus avantageuse financièrement, c'est-à-dire que la personne s'engage à une certaine régularité, dans ce cas-là elle prend un forfait de 5 ou 10 cours, à ce moment-là ça va être une durée qui sera fixe pendant tout le forfait, et donc la personne va prendre un forfait qui sera valable pendant un an à dater de l'achat. Il y a aussi toujours une flexibilité, du fait de la régularité dans laquelle la personne s'engage, il y a un engagement des deux côtés. Il s'engage à une régularité, ça lui offre aussi un tarif qui est beaucoup plus avantageux. Il y a des réductions de 10%, 10 euros, ça dépend de la durée de l'accompagnement, du cours, de la taille du forfait, si c'est 5 ou 10 cours. Plus la personne va s'engager sur une plus grande régularité et plus je vais la récompenser en disant tu t'engages à une certaine régularité donc je te fais une réduction. Le but c'est qu' outre une offre financière ça soit aussi un encouragement et plus la personne va avoir de la régularité dans son apprentissage plus elle sera récompensée aussi dans le résultat parce que dans le chant, ça passe par le corps. Je dis toujours, le chant, c'est du stretching intérieur. On est en train de faire du stretching, on est toujours en train de faire du sport en chant. Et c'est vrai que quand on sort d'un cours de chant avec moi, on me dit souvent, au début, quand on commence à utiliser les muscles auxquels on n'est pas habitué, “Ah, je suis fatiguée, on dirait que j'ai fait du sport” parce que ça demande un certain engagement corporel, physique, déjà d'apprendre à savoir comment ça fonctionne à l'intérieur du corps. Et donc, ça aussi, c'était quelque chose qui me tenait vraiment à cœur, parce qu'en chant, on m'a souvent expliqué les choses par simplement des images. Alors, on va me dire... tu imagines que tu es en train de dessiner un trait et tu vas chanter comme ça, ou tu vas imaginer une balle de ping-pong sur un jet d'eau, et moi j'étais toujours comme ça. Donc ça se passe à l'intérieur, dans le corps, on est obligé de passer par une abstraction, quelque chose d'abstrait, mais j'avais besoin d'avoir quelque chose de concret aussi, pour pouvoir sentir ce qui se passe. Ça c'est aussi une particularité que j'ai dans l'enseignement, c'est qu'en principe quand quelqu'un fait quelque chose, il y a une sensation assez particulière, c'est que je sens directement ce que la personne fait. Alors ça peut paraître très bizarre mais je vais dire à la personne “là t'es en train de faire ça”, “là t'as ressenti ça” et souvent les élèves me regardent et me disent “mais comment tu sais ça” et en fait en les entendant je sens ce qu'ils font dans leur corps donc je leur permet de comprendre “bon ben tu as fait ça ça c'est bien, tu peux faire un peu plus ça”, d'expliquer comment décortiquer les choses et donc cette forme de sensibilité là m'aide beaucoup dans la transmission mais j'ai besoin justement de faire un lien entre le concret et l'abstrait.
Il y a beaucoup de choses qui m'ont marquée. Ça, c'est plus en tant que chanteuse lyrique. Mon grand-père m'avait amenée au chant lyrique. Il m'avait expliqué que ma mère s'était mariée sur les trompettes d'Aïda. Et un jour, quand on est chanteuse, lyrique, soliste, on doit sans arrêt aller passer des auditions, on doit beaucoup voyager, aller dans des théâtres, où il y a des centaines de gens qui font la queue pour le même rôle, c'est fatiguant. On est sans arrêt en train de se vendre, se vendre, se vendre et c'est vrai que c'est un aspect que j'aime moins, le côté se vendre. Pour moi, c'est un côté très humain. Vendre comme si on était un produit, je trouve ça un peu bizarre. À un moment donné, j'ai décidé d'aller passer une audition vraiment en touriste, pour Aïda justement, dont mon grand-père me parlait tout le temps. Il en parlait comme si c'était quelque chose d'intouchable. Et donc j'y suis allée vraiment tranquille, en touriste. Et quand j'ai passé l'audition j'étais vraiment très cool, on me demandait quelque chose, je me mettais à genoux, je jouais, je faisais plein de choses comme ça parce que j'étais très très à l'aise et que je ne pensais vraiment pas pouvoir avoir le rôle. Et après, on m'a appelée en me disant que je l'avais et ça m'avait beaucoup marquée du fait de cette anecdote par rapport au mariage de mes parents. Et donc c'est un rôle qui m'a beaucoup touchée dans ma carrière, c'était le plus gros rôle, en premier rôle que j'ai fait en tant que, dans ce registre là. Et le tout premier rôle que j'ai fait aussi dans ma carrière m'avait beaucoup marqué parce que j'étais allée en touriste et en fait en gros il faut y aller en touriste à chaque fois. J'avais 19 ans, j'avais auditionné à l'Opéra de Montpellier, et on m'avait demandé de rester, de revenir pour revoir le metteur en scène après, etc. Et après, quand le chef d'orchestre m'avait appelé pour me dire que j'étais prise, je croyais que c'était une copine qui m'appelait pour me faire une blague, et je suis là “oui, oui, oui, oui, tout à fait !” Et donc il m'a dit “mais vous n'êtes pas contente ?” Et je dis “ah, mais c'est vraiment vous ! “Et je me suis mise à hurler au téléphone. Quand j'ai compris que ce n'était pas une blague, donc voilà c'était des petites choses comme ça qui m'ont marqué, ou de travailler avec des metteurs en scène, par exemple j'ai eu l'occasion de travailler en faisant une doublure, et un petit rôle en plus dans le premier opéra qu'a mis en scène Michael Haneke, qui est un cinéaste qui fait des films assez particuliers. Et ça m'avait beaucoup marquée parce qu'il avait une approche très différente des autres metteurs en scène. Il filmait tout et puis il demandait de venir voir, il travaillait tout au détail, comme s'il travaillait avec des acteurs. Ça, ça m'avait beaucoup marquée aussi. Il y avait plein de choses comme ça, des rencontres humaines et artistiques qui étaient assez marquantes.
C'est une bonne question. J'ai commencé à faire de la scène, j'avais à peu près 15 ans, au conservatoire à l'île-Maurice. C'était plus des comédies musicales américaines, des choses comme ça, des concerts, mais ce n'était pas en milieu professionnel, c'était en tant qu'apprenant, en tant qu'élève et j'ai commencé à être sur scène en parallèle de mon parcours au conservatoire de Toulouse où j'ai commencé à faire des concerts dans des bars-restaurants, sur scène. Donc c'est à peu près depuis 1998 que je suis en production de façon professionnelle. On sait qu'on vieillit quand on réfléchit ça fait pas longtemps et puis ça fait 20 ans.
Oui, tout à fait. Le statut de micro-entrepreneur facilite les démarches pour créer une entreprise. Mais on est quand même face à des index, des mots, des termes administratifs qui personnellement me paraissaient complètement étrangers, rien que pour créer sa micro-entreprise, savoir dans quel domaine spécifiquement s'inscrire, notamment les cours de chants, c'est assez particulier. Donc déjà savoir la bonne catégorie, c'était pas si évident que ça finalement, alors que pour moi ça me paraissait tout bête, cours à domicile, etc. Et donc il y a des spécificités comme ça dans les choses administratives, même si c'est vraiment facilité de déclarer ses chiffres d'affaires, etc. Toutes ces choses-là auxquelles on n'est pas du tout confronté quand on est salarié, employé. Et puis une grosse difficulté que je rencontre encore maintenant, c'est d'arriver à faire connaître la micro-entreprise, c'est la communication en fait qui est le plus difficile, je trouve. Donc, du bouche à oreille, juste dans l'environnement proche, c'est relativement facile. Mais la plus grosse difficulté, c'est d'arriver à communiquer et de transmettre les informations pour qu'on puisse faire savoir ce qu'on fait, proposer les services. On est dans un monde où la communication est facilitée par Internet, mais finalement, il y a tellement de choses sur Internet que de se faire, c'est tout bête, se faire référencer sur Google a été une chose qui était difficile parce qu'il y a tel mot qu'on met que Google ne veut pas prendre en compte. C'est tout bête, mais le référencement du site pour qu'il soit le mieux classé, ce n'est pas toujours ce qu'on pense rencontrer comme problème, mais finalement, c'est ce qu'il est. Voilà, donc c'est plus en termes de communication, d'informer les gens sur ce qu'on fait, et que l'information arrive aux gens, que ça soit diffusé sur un plus grand spectre. Et puis il y a aussi la difficulté de savoir comment se positionner en termes d'offres. Parce que c'est un service différent quand on enseigne dans un conservatoire, dans une structure et quand on est en micro-entreprise, les services ne sont pas les mêmes. Aller à domicile, quelque chose de plus flexible, ce n'est pas la même chose. Mais il faut savoir que quand on est dans une structure comme un conservatoire, il y a des subventions par exemple, donc les tarifs ne sont pas les mêmes. Donc savoir comment se positionner, ne serait-ce que d'un point de vue tarif, quel sera le tarif qui sera attractif, mais qui permettra de pouvoir exister et de continuer en tant que micro-entreprise, d'être viable, c'est une étude qui n'est pas simple à faire, de savoir comment se positionner à ce niveau-là aussi.
J'ai surtout demandé à ceux qui étaient autour de moi de prospecter pour savoir parmi mes collègues les personnes que je connaissais qui faisaient ce parcours-là. Demander à un pianiste combien ça prend un prof de chant, combien ça prend selon les instruments en fait les offres parfois varient même si par exemple la durée va être la même. Et selon la discipline enseignée, les élèves seront prêts à mettre un montant qui ne sera pas forcément le même, donc qui sera plus ou moins attractif. C'est vrai que c'est loin d'être si évident que ça de fixer un montant. Et puis il y a beaucoup d'offres par exemple sur Paris, mais ça fonctionne peut-être plus facilement sur Paris que dans d'autres petites villes. Selon l'endroit aussi où on se trouve, où on enseigne, la tarification n'est pas simple à poser. Au sein de la micro-entreprise, j'ai aussi offert des services. Mon compagnon m'a beaucoup poussée dans ce sens-là. Si je parlais de soutien, ça serait vraiment le sien. Il m'a vraiment beaucoup aidée pour faire mon site, à m'orienter, à me dire offre plutôt ceci, plutôt cela parce qu'il prend du recul, il n'est pas du tout dans le même domaine. Il est dans un tout autre domaine, beaucoup plus terre à terre. Et donc, il m'a beaucoup aidée aussi à réfléchir par rapport à ça. J'avais franchi le cap au début quand on était avec les problèmes de Covid, à distance. On avait fait de l'enseignement à distance, mais les biais par lesquels communiquer et faire les cours n'étaient pas évidents à l'époque. Et maintenant, heureusement, on a pu affiner les propositions, utiliser les bons outils. Et donc, du coup, par exemple, via la micro-entreprise, je propose aussi des services de cours à distance via Skype qui sont franchement intéressants parce que la personne peut prendre un cours de chez elle en me voyant à l'écran. Et je peux quand même tout à fait faire un cours de chant comme si j'étais en face. La différence, c'est que je ne vais pas toucher la personne. Il y a un côté tactile qu'il n'y a pas, mais où c'est quand même un cours qui est très intéressant et productif. Donc, c'est aussi une offre différente par la micro-entreprise de cours à distance. C'est varier les plaisirs.
Alors déjà, mon premier conseil, c'est d'avoir les bonnes raisons pour transmettre. Que ça ne soit pas par dépit, par exemple, que ça soit un vrai choix. C'est un artiste qui veut transmettre, il doit avoir envie de transmettre quelque chose et de communiquer et qu’il fasse développer chez la personne qu'il a en face de lui tout son potentiel. Donc un artiste qui se produit est peut-être un peu plus tourné vers lui-même qu'un artiste qui transmet. Il apporte un savoir-faire, mais il doit vraiment être tourné vers l'élève. Donc c'est déjà la motivation. Et après, savoir par quel biais transmettre. Parce qu’en France, il y a quand même une particularité, c'est avoir le bon diplôme pour le bon endroit. Si tu as ce diplôme-là, tu peux passer ce concours-là. C'est très spécifique, ça en France, c'est vrai que c'est quelque chose de très particulier. Et donc, ça peut fermer des portes. Savoir comment s'orienter assez rapidement pour savoir quel diplôme avoir pour aller dans telle structure. Donc ça c'est une chose très importante de savoir assez rapidement ce vers quoi on va s'orienter du coup pour passer le bon diplôme et vraiment réfléchir après à la viabilité de ce qu'il veut faire à long terme, sur au moins 10-15 ans, de réfléchir vraiment sur une longue durée. Ça c'est quelque chose qui m'a toujours beaucoup attirée, qui m'a beaucoup motivée pour la création de la micro-entreprise, c'est pouvoir offrir un service différent, c'est-à-dire transmettre un savoir-faire musical, mais aussi dans une notion de bien-être, de développement personnel. Ce n'est pas du développement personnel que je fais, mais il y a quand même une part de développement personnel dans ma façon de transmettre les choses. J'essaie toujours de faire quelque chose, même si ça peut demander, comme au tout début, je disais, dans les premiers cours, ça peut être laborieux, le temps de s'approprier le savoir-faire musculaire. Après, ça devient jouissif dans le sens où, comme quand on fait du sport, où on a des difficultés à fournir un effort etc., où ça peut être fatigant, après, le corps sécrète des hormones qui font qu'on est dans une espèce d'extase. Et donc, j'essaie d'axer que ce soit l'enseignement du chant ou l'enseignement. C'est comme si c'était un gros mot maintenant quand les gens disent solfège ou FM, d'apprendre à décoder, comprendre comment fonctionne le langage de la musique de façon très ludique pour apprendre à toujours faire un lien avec quelque chose qu'on ressent. Que ce soit dans l'explication de la FM, de la formation musicale, du solfège, on appellera ça comme on veut, pour comprendre comment les codes de la musique fonctionnent, savoir lire la musique et savoir chanter. Mon but, c'est vraiment de transmettre d'une façon différente, c'est-à-dire dans le plaisir.
Si le podcast vous a plu et vous a inspiré on vous invite à nous suivre car c'est le meilleur moyen de nous soutenir.
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