Plongez dans le monde passionnant de l'entrepreneuriat durable avec Claire Berriot fondatrice de Joie du Compost !
Dans cet épisode, découvrez comment Claire a su allier innovation, design et écologie pour créer des solutions de compostage urbain adaptées aux besoins des citadins. Explorez les défis et les opportunités de l'entrepreneuriat tout en apprenant comment réduire votre empreinte environnementale et valoriser vos déchets de cuisine. Rejoignez-nous pour une conversation inspirante sur l'avenir de la durabilité en ville et comment vous pouvez vous aussi faire partie du changement !
Je suis Coralie et je pilote Altavia Foundation qui a développé la plateforme Microco.com. Ici, c'est le podcast de Microco. Chaque mois, on s'entretient avec un entrepreneur pour explorer son parcours et les coulisses de son activité, ses ambitions, ses freins, les obstacles qu'il ou elle a rencontrés, ses fiertés et surtout, comment il s'organise au quotidien.
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Oui, un peu plus d'un an.
Avant de me lancer, j'étais designer. J'ai fait un master en design puis une reconversion en développement web. Et après, je travaillais dans plein de secteurs différents.
Alors, plutôt graphisme. Et j'étais spécialisée en couleurs appliquées au design.
C'est ça. Souvent, on ne me dit que ça n’a rien à voir. Mais finalement, moi, j'ai trouvé plein de liens, que ce soit dans ma vie professionnelle ou ma vie personnelle. Le déclic, c'est déjà l'entrepreneuriat. Ça me tenait à cœur depuis très longtemps. Je cherchais un peu la bonne idée.
Et après, c'était des déclics au niveau personnel. J'avais regardé, surtout en 2016, beaucoup de reportages sur la transition écologique, sur le changement climatique, etc. Je me suis dit, il faut agir et être acteur aussi. Et je me suis dit, comment je peux faire quelque chose ? Et c'est en 2021, début 2021, je pense qu'il y a eu le confinement, etc. Je me suis dit, bon, OK, moi, j'ai changé mes habitudes. J'ai pris un lombricomposteur pour recycler mes déchets.
Comment je peux faire aujourd'hui, finalement, pour que les autres aussi s'y mettent ? Et comment je peux utiliser mes compétences d'avant en design pour qu'ils s'y mettent ?
Alors, un lombricomposteur, c'est un composteur. Le compostage, c'est quoi ? Le compostage, c'est on recycle ses épluchures et ses restes de cuisine. Grâce à l'action des vers de terre, ils vont en faire de l'engrais, qu'on appelle du compost, qu'on va pouvoir utiliser directement dans nos plantes vertes.
Et pourquoi lombricomposteur ? C'est parce qu'on utilise effectivement les petits vers de terre pour accélérer le processus. Et c'est ce qui permet aussi que ça ne sente pas et que ça aille plus vite.
Oui, c'est ça.
Exactement. C'est vrai que le compostage, si on a un jardin, on ne se pose pas la question. Celui qui veut le faire, il y a plein de tutos là-dessus. On pose le composteur dans le jardin. Pas de problème. C'est loin de la maison. Et souvent, c'est des gros...
Oui, parce qu'il y a aussi des déchets de jardin, forcément. Donc, on met des grosses choses, etc. Par contre, effectivement, un appartement, il ne faut pas d'odeur. Sinon, personne ne le ferait. Il faut que ça prenne peu de place parce qu'il y a plein de personnes, surtout sur Paris et Île-de-France, qui ont des tout petits appartements.
Donc, il fallait trouver justement un produit compact, comme tu l'as dit, qui tient sur un plan de travail ou alors sur un balcon, qui soit facile à utiliser. Et surtout, je voulais quelque chose qu'on ait envie d'avoir chez soi. Mon credo, c'est de donner envie aux gens d'aller recycler leurs épluchures, leur expliquer pourquoi c'est bien de le faire, à quoi ça sert de recycler, mais surtout de...
Oui. Du coup, ça, c'est le modèle standard. Donc, il y a deux étages. Ça correspond à la consommation d'un foyer de une à trois personnes. Ça va dépendre de la consommation, enfin, du régime alimentaire. Et après, on a trois et quatre étages, donc des foyers jusqu'à cinq personnes.
Oui.
La terre cuite résiste au gel. Il n'y a pas de souci. Les vers sont un peu plus sensibles. Sensibles au gel et aux fortes chaleurs. Du coup, je conseille toujours aux personnes, si vous vous mettez dehors, vous le protégez du froid, du gel et des grosses chaleurs.
Je dis toujours, c'est comme nous. On n'aimerait pas être dehors toute la journée s'il fait zéro ou s'il fait trente. Eux, c'est la même chose. Parce que je dis toujours, on adopte un écosystème. Ce n'est pas une poubelle. Quand on me dit, tu proposes une poubelle, je fais non.
Non, je propose vraiment un écosystème et c'est comme ça que le lombricompostage se passe bien. C'est aussi comme ça que moi, j'ai lombricomposté pendant des années. Ça s'est mieux passé le jour où j'ai compris tout ce qui se passait dedans. C'est ce que j'essaie de transmettre.
J'ai lancé, ça fait un peu plus d'un an, l'entreprise. Par contre, ça fait deux ans et demi que je suis sur le projet. Je n'ai pas été accompagnée pendant toute la première partie. Je n'ai pas trouvé d'accompagnement. Pour tout ce qui est recherche et développement, je l'ai fait de mon côté.
Et ensuite, je suis arrivée sur le 93. Et là, j'ai été accompagnée par la Miel, par l'incubateur Assesse au Carré à Épinay. Et là, je suis à l'incubateur de la région Île-de-France qui s'appelle le Percot.
On n'est pas entrepreneur. On n'apprend pas à l'école à être entrepreneur. Pour être entrepreneur, il y a tellement d'aspects différents. Les accompagnements vont permettre de nous donner des clés pour tout ce qui va être faire un business plan, aller chercher des financements, comment on gère sa communication, la commercialisation.
Il y a tellement de choses à apprendre que ça va permettre vraiment d'accélérer.
C'est plus dur à accepter.
En réseau, si. Par la mielle, j'étais dans une formation spéciale femme. Avec ces femmes-là, on est en train de créer une association de soutien.
Oui, c'est les essentiels.
On est en train de créer une association qui va s'appeler Zelle pour continuer à se soutenir, mais de manière plus formelle, et ensuite aider aussi d'autres femmes entrepreneurs.
C'est ça, exactement. C'est toute la promo qui aujourd'hui formalise ce qui a pu se passer dans l'accompagnement.
On est confrontées aux mêmes problématiques, même si on a des sujets, on a toutes des projets très différents.
En fait, on a les mêmes problématiques et notre point commun, c'est qu'on est toutes des femmes et toutes sur le même territoire. Du coup, ça, c'est vraiment le lien entre nous. Très intéressant.
Au début, non. C'est le produit qui a fait que je me suis lancée. Mais en même temps, je me suis formée. Je me suis formée comme guide composteur parce que je me suis dit, OK, j'ai ma pratique personnelle, mais c'est bien d'avoir une certification.
Elle existe. Il y a “guide composteur”, “maître composteur". J'ai suivi ça pendant trois jours de formation. Ils s'offrent en mesure au fil de l'eau. J'ai bien vu que j'essayais de sensibiliser à travers mes réseaux sociaux, la newsletter, etc., mais qu'il y avait vraiment toujours ces questions parce qu'en fait, il y a quelques générations, c'était un réflexe, le compostage. Aujourd'hui, j'ai senti qu'on était complètement, les logements sont complètement perdus. Il y en a plein qui se pose des questions. Du coup, les ateliers sont venus après. Souvent, ça se passe en entreprise ou auprès d'associations, soit des adultes, soit des enfants, soit un mixte des deux.
Et le but, c'est de venir, en fait, casser les idées reçues. Donc, oui, ça ne sent pas, non, les moucherons, etc.
De bien expliquer le processus de pourquoi on le fait aussi. Je vous en explique. Aujourd'hui, quand vous mettez votre pot de banane à la poubelle normale, en fait, c'est brûlé. Donc, ça nous coûte de l'argent et ça pollue. L'intérêt d'utiliser le compostage et de faire des ateliers qui viennent vraiment dédramatiser toutes les choses.
On part sur 45 minutes.
Oui, bien sûr. Ma bulle, après, je suis pas mal connectée vu que je suis dans un écosystème entrepreneurial. Mais ça me permet de toujours rester en contact avec les utilisateurs.
Il y a mes clients et il y a aussi ces personnes qui se posent plein de questions. J'ai toujours un pied dedans, en fait, dans le compostage, parce qu'il y a des choses qui me paraissent très évidentes au fur et à mesure. Et je me dis, ah oui, non, il y a toujours ces questions-là.
Donc, comment trouver justement des solutions ? Comment je peux leur apporter des solutions ?
Les outils de communication, c'est à travers ma newsletter, à travers les réseaux sociaux. Et le but, c'est d'accentuer ça pour créer vraiment une communauté autour du compostage et surtout du compostage en ville.
Oui, bien sûr. Récemment, j'ai fait le “Made in France” et j'ai aussi fait un salon “Zéro Plus” autour du zéro déchet. Donc, oui, il y a tous ces événements-là. Et je fais aussi beaucoup d'événements au niveau du 93. Du coup, j'étais là à Small is Big en juin.
Alors, si c'est des gens qui ne se sont pas encore lancés, le conseil, c'est d'oser. Parce que je me dis toujours, en fait, il vaut mieux avoir des remords que des regrets. Il faut se lancer, même si on ne s'est pas du tout au début. C'est vrai que moi, je ne savais pas du tout au début par quel goût prendre les choses.
En fait, il faut se lancer et les choses s'activent au fur et à mesure. La deuxième chose, ça serait de s'entourer parce qu'en fait, ça prend beaucoup de temps, beaucoup d'énergie. Donc, vraiment de mettre à contribution ses amis, sa famille et de leur en parler.
Et pareil, au niveau des partenaires, de ne pas hésiter à aller voir des gens qu'on pourrait prendre pour des concurrents ou des choses comme ça. Il n'y a pas du tout qu'il puisse y avoir différents types de partenariats. Il faut avoir des synergies aussi.
C'est vrai que des fois, on se met des blocages à ce niveau-là. Et en fait, non, je pense qu'il faut vraiment.
Je crois que c'était un engagement fort depuis le début. C'était que je voulais vraiment créer quelque chose qui, sur le fond, à la forme, soit éco-responsable. Donc, ça permet effectivement de réduire ses déchets, mais aussi, du coup, je voulais que ce soit local.
Pour moi, c'était obligé le Made in France.
Après, je me suis lancée. C'est une aiguille dans une botte de foin. C'est là où je me suis rendu compte qu’en France, on n'a plus d'atelier de céramique. Il y a très, très, très peu de gens qui font ces choses-là. Et là, on est encore plus sur un savoir-faire encore plus spécifique.
Pour expliquer comment c'est fait, c'est tourné à la main. Donc, c'est vraiment des artisans céramistes qui travaillent l'argile à la main et qui vont venir façonner chaque pièce. Et après, il y a des petites choses techniques qu'on ne voit pas forcément, mais qui font qu'on est sur quelque chose de très particulier.
Les challenges aujourd'hui, maintenant que le produit est fait, testé, approuvé, c'est bon, on a calé aussi le système d'expédition. Maintenant, c'est la visibilité et de le faire connaître, d'expliquer aux gens. Oui, vous pouvez composter un appartement, c'est possible.
Donc, c'est ça le challenge, la visibilité, la commercialisation. Et après, il y a une belle opportunité de marché vu qu'au 1er janvier 2024, il y a une loi de généralisation de tri à la source qui entre en vigueur. Donc aujourd'hui, on a une poubelle jaune, on va trier carton, papier.
À partir du 1er janvier, on aura l'obligation d'avoir aussi de trier nos épluchures et nos restes de cuisine à la source. Alors, juste pour préciser, ce n'est pas une obligation, personne ne viendra vérifier que vous le faites. On met ça en place pour valoriser tous les déchets et éviter que ça parte en incinération et en décharge.
Donc, à partir du 1er janvier, tout le monde s'y met et c'est d'accompagner les citadins à faire ça.
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