L’immatriculation est la première étape officielle de la vie d’une entreprise. Elle vous permet d’exister juridiquement, d’émettre des factures, d’ouvrir un compte bancaire professionnel ou de souscrire des assurances.
Depuis le 1er janvier 2023, cette démarche s’effectue uniquement via le guichet unique de l’INPI, opérateur du Registre national des entreprises : procedures.inpi.fr
Qu’il s’agisse d’une micro-entreprise, d’une SARL ou d’une SAS, un dossier de création bien préparé est indispensable pour éviter tout rejet ou retard.
Les enjeux pour votre activité
Constituer un dossier de création complet et conforme permet de :
- Obtenir un numéro SIRET, preuve de votre existence légale.
- Éviter les blocages administratifs (ouverture d’un compte bancaire, signature d’un bail, etc.).
- Accéder plus rapidement aux aides à la création (ACRE, ARCE, prêts d’honneur).
- Protéger votre responsabilité et celle de vos associés (en cas de création de société).
⚠️ À l’inverse, un dossier incomplet ou erroné peut entraîner un rejet de votre demande ou une immatriculation incomplète, avec des conséquences juridiques et fiscales importantes.
Comprendre la problématique
Le dossier de création est l’ensemble des documents justificatifs à déposer pour enregistrer votre entreprise au registre concerné :
- RCS pour les commerçants
- RM pour les artisans
- Autres registres pour certaines professions libérales ou agricoles
Son contenu dépend de votre statut juridique (micro-entreprise, EI, SASU, SARL, etc.).
Ce dossier formalise la naissance juridique de votre activité. Il conditionne l’accès à de nombreux droits : dispositifs d’aide, partenariats bancaires, et exercice légal de certaines activités réglementées.
Étapes pour constituer un dossier solide
Étape 1 : Définir la forme juridique de votre entreprise
- Micro-entreprise ou entreprise individuelle : démarches simplifiées.
- Société (SAS, SASU, SARL, EURL…) : formalités plus lourdes (statuts, dépôt de capital, etc.).
👉 Orientez-vous grâce au simulateur officiel de Bpifrance Création : Simulateur pour choisir son statut juridique
Étape 2 : Rédiger les statuts (si société)
Les statuts définissent les règles de fonctionnement de votre entreprise : répartition du capital, pouvoirs des dirigeants, modalités de vote…
- Vous pouvez les rédiger vous-même si vous maîtrisez le sujet (modèles BPIFrance).
- Sinon, faites-vous accompagner par un avocat, un expert-comptable ou une legaltech.
Étape 3 : Déposer le capital social (si société)
Pour les sociétés commerciales (SARL, SAS, etc.) :
- Le capital peut être déposé en banque (compte bloqué),
- Chez un notaire,
- Ou via une plateforme de dépôt en ligne (Qonto, Shine, Manager.one).
Une attestation de dépôt de fonds vous sera remise, à joindre au dossier.
Étape 4 : Publier une annonce légale
Toute constitution de société (SARL, SAS, SCI, etc.) doit faire l’objet d’une publication dans un journal d’annonces légales (JAL) ou un service de presse en ligne habilité.
Les micro-entreprises et entreprises individuelles ne sont pas concernées par cette obligation.
Coût en 2025 (forfaits nationaux HT) :
- SARL / EURL : environ 150 € (170 € en outre-mer)
- SAS / SASU : environ 200 € (240 € en outre-mer)
- SCI : environ 190€ (220 € en outre-mer)
Vous recevez ensuite une attestation de parution, indispensable pour votre dossier.
👉 Exemples de plateformes agréées :
Étape 5 : Remplir le formulaire de déclaration en ligne
Toutes les formalités se font désormais sur le guichet unique de l’INPI :
👉 procedures.inpi.fr
Documents à fournir :
- Justificatif d’identité
- Justificatif de domiciliation (bail, contrat, attestation…)
- Statuts signés (si société)
- Attestation de publication légale (si société)
- Attestation de dépôt des fonds (si société)
- Déclaration sur l’honneur de non-condamnation et de filiation (pour les dirigeants de société)
Étape 6 : Suivre l’immatriculation
Une fois le dossier validé, vous recevrez automatiquement :
- Votre extrait Kbis (si société)
- Votre numéro SIRET
- Votre attestation d’immatriculation au Registre national des entreprises (RNE)
- Les informations transmises aux administrations compétentes (URSSAF, impôts, TVA selon vos options fiscales)
Réglementations et obligations
Selon votre activité ou votre structure, vous devez :
- Respecter les qualifications requises pour les métiers réglementés (Chambres de Métiers et de l'Artisanat)
- Déclarer votre activité auprès des autorités compétentes (ex. : ARS pour la santé, DREAL pour le transport…)
- Souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) obligatoire dans certains cas
- Vérifier les normes sanitaires, environnementales, de sécurité selon votre domaine
⚠️ En cas de non-respect, vous risquez :
- Refus d’immatriculation
- Sanctions administratives ou pénales
- Suspension de l’activité
Outils et ressources utiles
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