C’est une nouvelle tendance qui consiste en la récupération de matériaux ou objets devenus inutiles ou obsolètes afin de les transformer en de nouveaux objets, tout en leur apportant une qualité supérieure. Transformer une boîte de conserve en photophore, une cagette de fruits en étagère, une robe en sac à main, avec un peu d’imagination, tout est possible !
L’upcycling est une activité manuelle accessible à n’importe qui désireux de faire des économies tout en activant sa créativité. Mais c’est surtout une opportunité pour les start-ups. Donner une plus-value à un objet banal est un investissement plus intéressant qu’il n’y paraît : en transformant un matériau de qualité moindre en quelque chose de nouveau et d’esthétique, le coût est limité pour le créateur·trice et la personne qui l’achète est satisfaite d’avoir en sa possession un objet unique et hors du circuit de la production de masse. Les nouvelles générations sont à la recherche de produits écoresponsables et personnalisés, et les entreprises d’aujourd’hui, petites comme grandes, sont à l’écoute des envies de leurs jeunes consommateur·trice·s.
On connaît aujourd’hui l’impact désastreux de la production massive de vêtements de qualité médiocre et à bas prix, qui poussera naturellement à jeter puis à acheter de nouveaux articles. Un cercle vicieux dont de nombreux consommateur·trice·s veulent s’éloigner : friperies et boutiques de seconde main connaissent un succès retentissant ces dernières années. Le secteur de la mode, autrefois frileux vis à vis de la réutilisation de ses invendus, se réinvente aujourd’hui à travers l’upcycling.
En effet, l’industrie du textile est le cinquième plus gros émetteur de gaz à effet de serre dans le monde. Avec l’upcycling, on peut éviter de contribuer à cela en donnant une seconde vie à d’anciens vêtements en récupérant leur tissu. Bien plus qu’un simple loisir créatif, le concept est devenu une nécessité puis un atout éthique et fashion pour les marques de mode. Lors de la crise du Covid-19, l’accès aux matières et aux textiles ayant été limité, les créateur·trice·s ont dû faire avec ce qu’ils avaient à disposition pour compenser la perte financière. Ainsi, même de grandes maisons telles que Marni, Balenciaga ou encore Miu Miu se sont elles aussi lancées dans l’aventure.
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