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Librairie, salon de beauté, magasin de décoration, barbier ou encore fleuriste, c’est aujourd’hui une grande variété de services qui se sont mis à la mode nomade. Au-delà de l’expérience originale offerte aux clients, d’autres facteurs poussent entreprises et auto-entrepreneur·euse·s à se tourner vers ces nouveaux commerces. Tout d’abord, l’aspect financier : l’investissement initial est bien inférieur à celui d’un magasin physique, tout comme le coût de l’assurance et de l’entretien. Moins d’investissement veut dire également plus de souplesse, avec la liberté d’essayer des choses nouvelles tout en s’adaptant plus vite à la demande du marché et des consommateur·trice·s.
Chaque moyen de locomotion du commerce itinérant a ses avantages et ses inconvénients. Le camion ou le bus ont l’avantage de pouvoir être achetés en seconde main. Le vélo triporteur est l’option la moins chère, mais sera dépendant de la météo et ne pourra pas effectuer de grandes distances.
"Le commerce ambulant peut aussi s’exercer dans ces bâtisses sur roues très en vogue que sont les Tiny Houses."
Moins courant, le commerce ambulant peut aussi s’exercer dans ces bâtisses sur roues très en vogue que sont les Tiny Houses ou “micro-maisons”, des habitations au mode de vie minimaliste et écoresponsable. Ce modèle se différencie des autres par la possibilité d’y faire commerce et d’y vivre en même temps, mais elle sera un peu moins pratique à déplacer. À chacun de trouver la structure qui correspondra le plus à son projet personnel !
À travers le monde, nombreux sont les auto-entrepreneur·euse·s qui ont pris la route ces dernières années pour vendre biens et services mais également pour partager leur passion. En Caroline du Sud, ce sont deux amies amatrices de tricot qui ont investi pour ouvrir le “Yarnover Truck”, un camion qui sillonne désormais les routes des Etats-Unis pour vendre laine et vêtements fait-main à leurs clients. En Norvège, une bibliothèque a élu domicile sur le bateau “Epos”, apportant culture et divertissement aux villages coupés du reste du pays durant les long mois d’hiver. En Italie, une petite marque de vêtements et de bijoux appelée “Wanderlust” a installé sa boutique à l'intérieur d'un camping-car aux allures vintage. Au-delà de son aspect esthétique, c’est l’effet de rareté qui fait tout son charme auprès de la clientèle.
De nombreux médias français se sont penchés récemment sur le regain d’intérêt vis à vis des commerces itinérants. En effet, la France comptait en 2020 plus de 200 000 commerçant·e·s itinérantes. Parmi eux, des commerces au succès prometteur comme celui du bar ambulant d’un auto-entrepreneur du Centre Val de Loire.
"La France comptait en 2020 plus de 200 000 commerçants itinérants."
Son “bar truck” s’installe sur la place du village le temps d’une soirée, dans des campagnes où les commerces de proximité disparaissent. Dans un article de 2017 de La Dépêche, le chercheur en urbanisme Jérôme Monnet explique : “Ces commerces ambulants jouent un rôle social important dans l'espace public, en participant à leur animation.“
"On constate aujourd'hui la présence de commerces ambulants aussi bien dans les zones rurales que les zones urbaines."
D’autres auto-entrepreneur·euse·s comme Esther Ly ont au contraire préféré les régions touristiques et ensoleillées pour aller chercher leur clientèle. La jeune femme a basé son salon esthétique ambulant sur la côte d’Azur. On constate aujourd'hui la présence de commerces ambulants aussi bien dans les zones rurales que les zones urbaines. Cela montre qu'il est possible de connaître le succès en tant que commerçant·e itinérante quel que soit l’environnement.
Les commerces ambulants, c’est la promesse pour de nouveaux auto-entrepreneur·euse·s de s’engager dans un modèle commercial qui a fait ses preuves, et qui se distingue par sa flexibilité et son investissement à coût réduit.
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